Matoto, 23 nov (AGP)- Agacées par le manque de places pour écouler leurs fruits, les femmes vendeuses de pastèques au marché aviation, dans la commune de Matoto, ont exprimé leur colère, par une manifestation de quelques minutes, pour attirer l’attention des autorités communales et du gouvernorat de la ville de Conakry sur leur situation.
Le cri de coeur des femmes vendeuses de fruits fait suite à leur déguerpissement le long de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré.
La vice-présidente des femmes vendeuses des fruits au marché aviation, Mayenni Touré, a évoque les difficultés auxquelles elles sont confrontées :
« Nos problèmes actuellement sont énormes. Avant, nous étions de l’autre côté mais, les autorités nous ont dit de quitter les lieux, sans nous donner une autre place. Le maire de Matoto, Mamadouba Tos Camara, nous a aidés à avoir un autre endroit, mais il n’est pas trop grand pour nous », dit-elle.
Selon elle, les conséquences sont inexplicables sur leurs marchandises. « Nos fruits pourrissant ici. Parfois un camion plein de pastèques peut venir stationner sans avoir de place pendant 2 à 4 jours. Après, on se rend compte que tout est pourri », regrette la présidente.
C’est pourquoi, poursuit-elle, « nous demandons au président Doumbouya, à travers la gouverneure de la ville de Conakry, de nous aider à avoir une place où nous allons faire notre vente sans problème. Ce qu’on investit dans l’agriculture est trop. Après tout ça, on vient ici puis on constate qu’il n’y a pas de place. Vous comprendrez qu’on perd beaucoup ».
« Aujourd’hui, nous sommes exposées à toutes sortes d’intempéries. Nous sommes exposées aux attaques à longueur de journée. Il faut que le gouvernement nous aide à avoir une place où on peut bien exercer notre commerce. C’est un fruit qu’on ne peut pas garder longtemps. Si ce n’est pas dans un endroit bien conservé, ce n’est pas bon. Mais, ce n’est pas le cas ici. Il y a beaucoup de veuves parmi nous, c’est nous qui prenons nos familles en charge. Nous interpellons les autorités à nous aider », a-t-elle lancé.
Depuis la tenue de cette manifestation, aucune réaction n’a, pour le moment, été faite par les autorités à tous les niveaux.
AGP/23/11/023 IC/ABD