Le chef d’état-major, le général Biague Na Ntam, a présenté à la presse au siège de l’état-major à Bissau des dizaines de fusils, quelques lance-roquettes et du matériel de communication. Ils ont été pris essentiellement selon lui sur des membres de la Garde nationale lors des affrontements entre cette dernière et l’armée la semaine passée et lors d’opérations de ratissage les jours suivants.
Une saisie qui prouve qu’il s’agissait d’une tentative de coup d’État, pour le président Umaro Sissoco Embalo interrogé mercredi soir sur France 24. « Il n’y a plus de menace » en Guinée-Bissau, nous avons les choses « en main », a-t-il assuré. Le président bissau-guinéen a ensuite accusé « l’opposition d’être derrière cette tentative de coup d’État », en particulier le président du Parlement qui selon lui aurait « donné des instructions à la Garde nationale », « pour aller libérer les ministres » mêlés à une affaire de corruption et il a justifié sa décision de dissoudre le Parlement avant la fin du délai constitutionnel par le fait qu’il y avait une « crise profonde ».
En réponse à l’inquiétude exprimée par l’Union africaine, le président a promis qu’une date serait rapidement fixée pour un nouveau scrutin législatif. « Je suis un démocrate », a cependant tenu à souligner Umaro Sissoco Embalo. Dans les prochaines semaines, a-t-il annoncé, il y aura « un nouveau gouvernement qui fixera de nouvelles dates pour des élections législatives anticipées ».