Forécariah, 10 Fév. (AGP)- L’extraction du sable dans le fleuve Kissi-Kissi et sa commercialisation font partie des activités génératrices de revenus des jeunes et des personnes du troisième âge dans la Commune Urbaine de Forécariah et environnant. Une activité qui n’est pas sans conséquences sur la vie des exploitants de sables dans les différents débarcadères.
Du débarcadère du pont Kissi-Kissi en passant par Bafila et de Madina, ce sont plusieurs chargements de sable qui sont débarqués chaque jour dans les pirogues.
Au débarcadère du pont Kissi-Kissi, Daouda Traoré, coordinateur adjoint des débarcadères de la commune urbaine de Forécariah, a parlé des avantages de cette activité en ces termes : « L’extraction de sable au port Kissi-Kissi permet d’aider nos parents qui sont là et des enfants qui travaillent avec nous à avoir leur petit déjeuner pour l’école. Aussi des étrangers qui passent peuvent manquer de transport, mais quand ils viennent, ils peuvent travailler avec nous pour avoir le transport. Également quand on arrive un sac de ciment on peut faire des briques avec cette extraction de sable pour les revendre. Elle permet aussi d’aider nos parents dans leurs constructions.»
Avec cette extraction de sable au fond du fleuve, notre interlocuteur nous a fait savoir également que des cas d’accidents sont parfois enregistrés.
« C’est un travail de force physique, quand tu viens et que tu n’as pas de force, tu ne peux pas travailler ici. Et si quelqu’un est noyé dans le fleuve, la croix rouge intervient, nous aussi, on se répartit en deux groupes dans les différents coins avec des sauvetages. Si nous arrivons à retrouver le corps, on avertit la gendarmerie et la police pour faire le constat. Après la croix fait son travail pour l’enterrement » a-t-il indiqué
Au débarcadère de Bafila, c’est une autre réalité qui se dessine. Les exploitants de ce site se plaignent du manque de soutien de la part des autorités communales.
« Pour travailler ici, il faut que tu sois très courageux. Mais comme je suis majeur je ne peux pas rester à la maison et attendre les parents. Mais au port de Bafila, il n’y a pas d’aide. Pourtant on paye des taxes et impôts, mais il n’y a pas d’aide. On a besoin d’ équipements de travail. On n’a pas de pelles, de brouettes, de gilets et surtout on n’a pas de toilette ici, ni de lampadaires.» a évoqué Ibrahima Sory Soumah, travailleur au débarcadère de Bafila
A noter que partout dans ces débarcadères, les exploitants interpellent les autorités communales pour faire face à leurs difficultés avant la saison des pluies.
AGP/10/02/024 AFC/CM