Conakry, 21 Mai (AGP)- C’est un constat amer que tout le monde en parle à Conakry, la vague de chaleur qui sévit dans la capitale guinéenne et ses environnants, ce malgré les premières pluies.
Pour en savoir les causes réelles, notre rédaction a rencontré lundi, 20 Mai le Directeur Général de l’Agence Nationale de la Météorologie (ANM), Dr René Tato Loua, scientifique.
Selon lui, cette vague de chaleur est la conséquence directe liées au changement climatique dont l’homme est la principale cause. « Comme phénomènes météorologiques extrêmes, les vagues de chaleur, les inondations qui sont issues des pluies diluviennes, l’intensification des orages et des sécheresses etc… La Guinée, est principalement concernée par ces phénomènes même si par endroit c’est exacerbé par des phénomènes naturels planétaires », a- t-il expliqué.
Ce Scientifique souligne que les glaciers qui couvrent l’atmosphère sont fondues par la pression des gaz à effet de serre et cette fusion va augmenter la chaleur sur la planète terre et le niveau d’eau des mers va monter.
« Avant l’ère industrielle, la température de la terre ne variait pas trop, n’augmentent pas trop. Mais à un certain moment donné c’est-à-dire après le début de l’industrialisation nous avons constaté que la température a commencé à augmenter, du coup cela voudrait dire que l’Homme a continué à contribuer à l’émission des gaz à effet de serre, tels que le carbone, les méthanes, le CO2 etc… C’est l’émission de ces éléments dans l’atmosphère en grande quantité ce qui contribue au réchauffement de l’environnement. Les gaz qui sont émis dans l’atmosphère vont être stockés à certain niveau et former un rideau. Le rayonnement solaire qui arrive au niveau de notre surface va commencer à réchauffer par la base, l’atmosphère et cette chaleur ne va pas sortir tout d’un coup. Sur la terre par endroit il y a des glaciers au niveau des pôles et une fois que la chaleur est en contact avec ces montagnes de glaces, elles vont se fondre et donc le volume d’eau va augmenter au niveau de la mer. Conséquences des inondations et des chaleurs », a-t-il dit
Le DG de l’ANM affirme que l’année 2023 a été la plus chaude selon le rapport de l’Organisation Mondiale de la Météorologie (OMM). IL précise que l’indice de dégradation de l’environnement en Guinée est beaucoup plus élevé en Guinée forestière.
« La pression de l’homme sur l’environnement est très élevée dans cette région. Beaucoup de forets ont disparu à cause de l’Agriculture sur brulure, tout est déboisé, les bordures des cours d’eau sont exposées, tous les cours d’eau sont presque décoiffés. Il pleut là-bas mais le régime pluviométrique est perturbé et climatologiquement Conakry a la pluviométrie la plus élevée », explique ce scientifique.
AGP/21/05/024 BOS/AND
