Conakry, 08 nov(AGP)- L’accusé Cécé Raphaël Haba a déclaré, lundi 07 novembre, au tribunal de Dixinn, délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry, que lui et sa femme ne semblent plus filer le bon coton avec leur communauté qui les soupçonne d’être à l’origine de la chute du président Moussa Dadis Camara.
Abordant le chapitre des événements du Camp Koundara, le garde-corps du commandant Aboubacar Toumba Diakité, a ditque ses ennuis avec sa communauté ont commencé suite aux événements du 3 décembre où le chef de la junte d’alors, le capitaine Moussa Dadis Camara a perdu le pouvoir après une vive altercation entre lui et son aide de camp qui s’est soldée par des blessures.
« Pour me salir, ils ont renversé l’acte de bravoure que j’ai manifesté au Camp Koundara, en sauvant le président Moussa Dadis Camara, pour que je sois haï par ma communauté. J’ai été haï pendant 14 ans », se désole Cécé Raphaël Haba.
Pour lui, sa comparution devant ce tribunal, permettra de laver son image, de Conakry à N’zérékoré, dégradée par ceux qui disaient que Cécé a rejoint Toumba pour gâter le pouvoir de la forêt. Ces fausses affirmations ont fait que tout le monde a fini par abandonner ma femme.
« Quand le président Dadis est tombé, il y avait un militaire, nommé Mansaré qui était auprès du président en train de pleurer en disant ‘’yé papa Dadis’’. Entre temps je suis venu, ils étaient au nombre de 3 en train de pleurer », explique l’accusé avant d’ajouter qu’il avait dit, faites-nous quitter le président des lieux.
Selon lui, parmi les militaires qui étaient venus avec le président Dadis, personne ne l’a assisté. C’est lui et l’adjoint du commandant du Camp Koundara, qualifiés par certains militaires comme étant des proches de Toumba, qui ont porté secours au président Dadis.
Depuis la salle d’Audience: Tafsir Bah