Labé, 01 oct(AGP)- La population de Labé se prépare à célébrer le 66ème anniversaire de l’accession de la Guinée à l’indépendance le 02 octobre 1958.
La junte féminine qui avait activement participé à cette lutte nationale continue de servir la patrie guinéenne.
Dans la cité de Karamoko Alpha mo Labé, Dame M’mah Hawa Cissé est une femme modèle qui inspire à travers son groupement dénommé, les femmes balayeuses de Labé « .
Depuis plusieurs années, elle est très active dans l’assainissement des lieux publics, a-t-elle confié ce lundi 30 septembre 2024.
« Je suis la présidente d’une ONG reconnue par le ministère de la décentralisation, le gouvernorat, la préfecture et la commune. Nous assainissons les lieux publics comme le gouvernorat, la préfecture, la commune, le rond-point Kinkisso et d’autres lieux aussi sans aucun soutien. Nous faisons tout ça parce que nous aimons Labé et nous savons qu’il n’y a rien de plus important que la santé. Si chacun prenait soin de son habitat, la ville serait propre », indique notre interlocutrice, le ballet en main en train de nettoyer l’enceinte de la préfecture.
Malgré cette détermination, Dame Hawa Cissé, a des regrets : « Ce que nous faisons ici, a permis à l’ancien ministre de l’administration du territoire, de considérer Labé comme la ville la plus propre. Tout ce que nous regrettons, ce que la commune ne considère pas notre ONG quand il s’agit de chercher des femmes pour l’assainissement. S’i y a de l’argent, on nous oublie pour prendre d’autres alors que nous, nous sommes sur le terrain même si on ne nous paye pas. Je trouve ça anormal et injuste. Je demande au gouverneur de dire à la commune de penser à nous les femmes balayeuses », a-t-elle déploré.
Pour clore, la militante de la propreté invité toutes les femmes à emboîter ses pas dans un esprit de civisme et de patriotisme….
« Ce n’est pas facile, mais on doit servir notre ville et notre pays. Je demande aux femmes et filles de nous suivre. Si chacune s’implique, notre ville sera jolie. Mais pour le faire, il faut être activiste et très patriote. Nous assainissons la ville sans recevoir de l’argent. Avant, on était au nombre de 47 volontaires mais maintenant beaucoup ont abandonné puisqu’elles n’y trouvent pas leur quotidien.
Aux autorités et personnes ressources, nous leur demandons de nous aider et nous soutenir puisque sans le soutien, on ne peut rien malgré notre volonté », conclu la dame, âgée de 70 ans.
AGP/01/10/024 SD/AND
