Pour la deuxième fois de l’histoire des États-Unis (la première depuis le 19e siècle), un président américain le redeviendra quelques années après avoir quitté le pouvoir. Le républicain Donald Trump a en effet remporté l’élection présidentielle organisée mardi 5 novembre, en battant la démocrate Kamala Harris qui espérait devenir la première femme à occuper ce poste.
Premier média à en avoir fait l’annonce, Fox News a été rejoint en milieu de nuit américaine (il était environ 9h15 en France) par l’agence Associated Press qui fait référence.
Lui qui a échappé à deux tentatives d’assassinat pendant sa campagne, se considérant comme « protégé par Dieu », a savouré sa victoire entouré de ses proches et ses partisans depuis son QG de Floride. Il a d’ailleurs revendiqué sa victoire sur scène à Palm Beach avant même que la barre des 270 grands électeurs soit atteinte.
Au coude-à-coude depuis plusieurs semaines dans les sondages, au point que le scénario de l’égalité était craint, les deux adversaires ont été départagés plus rapidement qu’en 2020 quand il avait fallu attendre deux jours pour officialiser la victoire de Joe Biden. Le milliardaire a fait la course en tête toute la soirée avant de s’imposer dans les premiers swing states et de faire quasiment le plein. Il pourrait même remporter le vote populaire ce qui ne lui était pas arrivé en 2016.
Président pour la seconde fois, Donald Trump n’aura pas, cette fois-ci, à crier à la tricherie et au vol du scrutin. C’est ce qu’il menaçait de faire depuis plusieurs semaines en cas de défaite. Des représailles et une redite de l’assaut du Capitole le 6 janvier ne devrait donc pas être à craindre. Mais c’est pour la suite que le sort des États-Unis est préoccupant.
En effet, pour Donald Trump, la question de la frontière est le « sujet numéro 1 ». S’il avait fait campagne en 2016 en promettant de construire un mur le long de la frontière mexicaine, il est allé beaucoup plus loin cette fois-ci promettant la plus grosse opération d’expulsion de migrants clandestins de l’histoire des États-Unis. « Une invasion », « des hordes », « ils empoisonnent le sang de l’Amérique » : sa rhétorique xénophobe et déshumanisante sur les migrants est revenue en boucle dans ses discours.
De même que ses saillies sexistes et insultantes visant Kamala Harris ont confirmé les craintes de tous les défenseurs des droits des femmes. S’il a promis que son administration serait « formidable pour les femmes », nombreux sont ceux qui craignent notamment pour l’avortement.
Il faudra désormais attendre janvier pour que Donald Trump soit investi et prenne ses premières décisions de président, dans l’appréhension d’une grande partie du pays.
Source: Huffpost
