Kankan, 09 Déc. (AGP)- Une mission de supervision du centre de formation professionnelle de l’École Normale des Instituteurs (ENI) séjourne à Kankan pour faire l’état des lieux des ressources financières, matérielles et humaines.
Selon le directeur de l’ENI de Kankan, Kemoko Oularé, cette mission a pour objectif de faire l’état des lieux des ressources financières, matérielles et humaines en vue d’une bonne gouvernance car, dit-il, la direction nationale a besoin d’un diagnostic précis pour corriger certaines insuffisances et rehausser la qualité de la formation de l’ENI.
Au cours de cette mission, indique Kemoko Oularé, plusieurs insuffisances ont été signalées de part et d’autre. En tant que centre de formation ayant des milliers d’instituteurs en formation, l’ENI de Kankan continue d’évoluer mais hébergée sur le site du Centre de Formation Professionnelle (CFP). Ce qui signifie qu’elle n’a pas encore son propre local, a-t-il précisé.
De son côté, le chef de division Perfectionnement des personnels enseignants à la direction nationale de la formation, Pépé Guilavogui, a souligné que chaque année, la direction nationale déploie des équipes dans tout le pays.
‘’Nous avons 12 établissements dont 10 ENI, le SED et l’ENEPS. Cela a pour but de faire l’état des lieux et de vérifier l’exécution de toutes les activités que nous avons planifiées dans ce secteur, afin de voir non seulement l’amélioration au niveau des ressources humaines, mais aussi au niveau matériel et financier. Le constat que nous avons toujours fait est que, contrairement aux autres ENI, comme celles de Kindia, Boké et tant d’autres, l’ENI de Kankan n’a pas le même visage que les autres. Nous constatons quelques défaillances au niveau de cette ENI.’’, a-t-il expliqué.
Pépé Guilavogui souligne que les imperfections constatées au niveau de l’infrastructure ne sont pas les seules préoccupations ; le manque de personnel est également une priorité. « La principale difficulté qui s’impose à nous est le problème de formateurs. En didactique des sciences de l’éducation par exemple, nous n’avons pratiquement que deux formateurs, le directeur et un autre qui donnent des cours. En sciences humaines, nous avons un seul formateur, en mathématiques, un seul, en français deux, en sciences technologiques deux (2). Nous avons beaucoup de difficultés à couvrir les heures de cours avec nos formateurs. J’ai dû me débrouiller pour trouver des formateurs retraités qui viennent nous appuyer pour joindre les deux bouts », a-t-il ajouté.
AGP/09/12/024 MMK/CM/AND