Conakry, 14 déc. (AGP)- L’État guinéen, à travers le procureur général de la Cour d’appel de Conakry, a lancé une opération de déguisement dans les débarcadères de la capitale, considérés comme zones criminogènes.
Après les étapes de Kaloum et de Matam, le processus s’est poursuivi jeudi, 12 décembre 2024, au débarcadère de Dabondy 1 dans la commune de Gbessia.
Sur place, plusieurs arrestations ont eu lieu, notamment de ressortissants sierra-léonais, embarqués dans des camions en direction de la frontière Guinée-Sierra Leone, où ils seront remis aux autorités de ce pays.
Cette initiative a reçu le soutien du Chef de quartier Alseny Komah, qui a joué un rôle clé dans la lutte contre les pratiques illégales dans sa zone.
Dans son intervention, il a exprimé sa profonde satisfaction concernant cette opération, soulignant qu’il s’agissait de la concrétisation d’un combat qu’il menait depuis son arrivée à la tête du conseil dudit quartier.
« Depuis que je suis devenu président du conseil de quartier, c’était mon premier combat. J’ai tout mis en œuvre avec les chefs de port pour que les abords des ports soient déguerpis, car cela concerne directement notre sécurité. C’était un lieu où toute sorte de délinquance prospérait, principalement orchestrée par des étrangers, notamment des Sierra-léonais. J’avais souvent essayé de trouver une solution, mais je n’avais pas réussi », a-t-il déclaré.
Il a mis l’accent sur la sécurité et le bien-être de la communauté. « Aujourd’hui, l’État a pris ses responsabilités et a évacué ces personnes. Nous soutenons cette action à 100 % car elle nous assure enfin un environnement plein de quiétude. Nous sommes désormais en sécurité, et cela, grâce à l’intervention de l’État », a ajouté le chef de quartier Alseny Komah.
Dans la foulée, le premier citoyen de Dabondy 1 est largement revenu sur les dangers qu’encouraient ses paisibles citoyens.
« Nous vivions dans un véritable danger ici. La plupart de ces personnes étaient des étrangers, des Sierra-léonais, qui se livraient à des activités nuisibles. Non seulement ils consommaient de la drogue et de l’alcool, mais ils étaient aussi responsables de la prostitution. Il n’y avait pas une seule bonne chose qui se passait ici. C’était un lieu de rencontre pour tout ce qui est néfaste pour la société. Quand j’essayais de les dissuader, ils ne m’écoutaient pas » a-t-il rappelé.
Sur ses attentes, M. Komah laisse entendre que, « Maintenant que l’État a pris le contrôle de cette zone, je vais m’assurer que de tels comportements ne se reproduisent plus. Je demande l’appui du maire et du gouvernorat pour transformer cet espace en un lieu sûr et agréable pour tous. Il est grand temps de créer un terrain de football pour les jeunes, car Dabondi ne possède toujours pas de tel espace. Nous devons offrir à notre jeunesse une alternative saine et constructive. »
AGP/14/12/024 TAK/CM/AND