La Guinée équatoriale a inhumé les dernières victimes non identifiées des explosions
meurtrières qui avaient endeuillé le camp militaire de Nkoa Ntoma à Bata, la capitale
économique, le 7 mars 2021, a annoncé jeudi la télévision publique TVGE.
Ces corps, non identifiés après examen ADN, ont été remis à la mairie de Bata par le ministère de l’Intérieur et de la Santé, avant inhumation au cimetière local.
Les explosions avaient fait au moins 105 morts et 615 blessés, après qu’un incendie provoqué par un écobuage mal maîtrisé avait mis le feu à l’arsenal et l’armurerie de l’emprise militaire.
Les très puissantes déflagrations, espacées de plusieurs minutes, avaient rasé les édifices du camp abritant des militaires des forces spéciales et des gendarmes, ainsi que leurs familles, et éventré ou aplati d’innombrables maisons des quartiers environnants.
A l’époque le président Obiang Nguema avait accusé l’armée de « négligence ». Deux militaires ont été condamnés à 35 et 50 ans de prison pour négligences en juillet 2021.
En mars 2022, 84 familles de victimes avaient été indemnisées. Chaque famille a reçu huit
millions de francs CFA (environ 12.000 euros). Des personnes amputées à la suite de la
catastrophe ont chacune reçu 4 millions de francs CFA (environ 6.000 euros).
La ville de Bata abrite environ 800.000 des quelque 1,4 million d’habitants de ce petit État
riche de son pétrole et de son gaz, mais où la grande majorité de la population vit sous le
seuil de pauvreté.
L’armée est toute puissante et choyée par ses dirigeants dans ce pays à l’économie en berne
en raison de la chute des cours des hydrocarbures depuis 2014, dont elle dépend à 90%.
Source: AFP