Des jeunes et des femmes en colère ont bloqué la circulation ce lundi matin pour dénoncer l’état catastrophique de la route menant à Tassana. Travaux en retard, chaussée impraticable et pluie diluvienne aggravent la situation. Les autorités promettent une intervention rapide.
Dapompa, commune de Matoto, ce lundi 7 juillet – Cris, barricades et gaz lacrymogène. Le climat était électrique ce matin à Dapompa, où plusieurs dizaines d’habitants – en majorité des jeunes et des femmes – ont manifesté pour réclamer la réhabilitation immédiate de la route reliant le quartier à Tassana.
Les manifestants dénoncent l’état de délabrement avancé du tronçon, devenu quasi impraticable. Depuis le début de l’hivernage, la situation s’est empirée : nids-de-poule, flaques d’eau stagnantes et boue rendent la circulation dangereuse, notamment pour les mototaxis qui empruntent cette route chaque jour.
« On a commencé les travaux il y a plus de six mois, mais rien n’a changé. On en a marre des promesses ! », s’exclame une manifestante.
Intervention des forces de l’ordre
Pour tenter de rétablir le calme, les forces de l’ordre ont été déployées. Des tirs de gaz lacrymogènes ont été nécessaires pour disperser les protestataires, sans qu’aucun incident grave ne soit signalé.
Peu après, des responsables communaux et le chef de chantier se sont rendus sur les lieux pour apaiser les tensions. Ils ont rappelé que le premier volet du projet – terrassement et caniveaux – est terminé. Le bitumage, prévu dans un second contrat, est toujours en attente.
« À cause des pluies, nous ne pouvons pas bitumer tout de suite. Mais une réhabilitation provisoire sera faite très rapidement », a déclaré M. Thiam, ingénieur chargé du projet.
« Les jeunes souffrent, l’entreprise doit assumer »
Du côté des jeunes, le ton reste ferme. Ibrahima Bangoura, conseiller communal à la jeunesse de Dapompa village, fustige le manque de suivi :
« La route est un outil de survie ici. Ce sont les jeunes qui l’utilisent pour travailler. L’entreprise doit respecter ses engagements. »
En attendant une solution concrète, les habitants de Dapompa annoncent qu’ils resteront mobilisés.
AGP/07/07/025 FM




