Conakry, 21 Aout (AGP)- Un glissement de terrain survenu dans la nuit de mardi à mercredi a dévasté une partie du quartier Friguiadi Nord, secteur Faraga Fily, dans la commune de Manéah. Le bilan humain et matériel est lourd : au moins 13 morts, plusieurs personnes portées disparues, et vingt-cinq (25) habitations entièrement détruites.
Le quartier Friguiadi Nord s’est réveillé sous le choc ce jeudi 21 août, après une nuit marquée par un violent glissement de terrain. Selon les premiers éléments recueillis sur place, l’éboulement s’est produit aux environs de 2h du matin, emportant tout sur son passage.
Des maisons entières ont été ensevelies, dont un immeuble de deux étages, pris au piège de la boue et des débris. Le drame a fait au moins sept morts, dont cinq corps déjà retrouvés par les équipes de secours. Le nombre exact de disparus reste incertain, mais des habitants font état de plusieurs familles encore coincées sous les décombres.
« Le glissement de terrain a surpris tout le monde pendant le sommeil. On n’a rien pu faire. Tout s’est effondré en quelques minutes », a témoigné un habitant, encore sous le choc.
Le premier bilan officiel a été communiqué par Djibril Sylla, président du quartier, qui a rapidement alerté les autorités locales et les services de secours.
Sur place, Mamadouba Camara, président de la délégation spéciale de Manéah, a appelé la population à garder son calme. Il a aussi exprimé la solidarité du gouvernement aux victimes :
« Au nom des autorités, je tiens à rassurer les familles sinistrées. L’État déploiera tous les moyens nécessaires pour retrouver les personnes disparues et venir en aide aux survivants », a-t-il déclaré devant les riverains rassemblés.
Les secours, appuyés par des volontaires du quartier, restent à pied d’œuvre. L’accès aux zones sinistrées est toutefois rendu difficile par l’instabilité du terrain et la pluie qui continue de tomber par intermittence.
Des équipes de la protection civile, des agents de santé et des forces de l’ordre sont mobilisés pour mener les recherches, sécuriser le périmètre et organiser l’évacuation des blessés et des survivants.
Si les causes exactes du glissement de terrain restent à déterminer, plusieurs habitants pointent du doigt l’absence de canalisations efficaces et la saturation des sols due aux fortes précipitations des derniers jours. Des voix s’élèvent également pour dénoncer la construction anarchique dans des zones à risque, souvent en l’absence de permis ou de plan d’aménagement.
« C’est une tragédie, mais ce n’est pas une surprise. Cela fait des années qu’on alerte sur les risques dans cette zone », affirme un élu local, sous couvert d’anonymat
Par ailleurs, des dispositifs d’assistance humanitaire sont attendus dans les prochaines heures, notamment en matière de relogement et d’aide alimentaire.
Le gouvernement a promis de tirer les leçons de cette catastrophe, mais pour les familles touchées, l’urgence est ailleurs : retrouver les leurs, reconstruire, et tenter de panser les plaies laissées par cette nuit d’horreur.
AGP/21/08/025 KK/FM/AND




