Mandiana, 29 sept. (AGP)- À l’approche du 67e anniversaire de l’accession de la Guinée à l’indépendance, proclamée le 2 octobre 1958, les souvenirs des pionniers de cette époque refont surface. Parmi eux, Karfala Diakité, ancien maire de la commune urbaine (CU) de Mandiana, se remémore le référendum historique du 28 septembre 1958.
Ce jour-là, M. Diakité, alors jeune fonctionnaire, avait été désigné comme secrétaire de bureau de vote à Kiniéran-centre, dans l’ex-cercle de Siguiri. Il décrit avec émotion l’atmosphère tendue mais décisive de cette journée mémorable.
« Il y avait deux (02) bulletins dans les bureaux. Le blanc pour le “Oui” à la communauté française, et le vert pour le “Non”, synonyme d’indépendance. Le scrutin était surveillé par la Garde Républicaine. C’était la première fois que je voyais ces militaires coiffés de leurs chéchias rouges, très impressionnants, armés de fouets pour contenir la foule », se souvient-il.
Malgré cette forte présence militaire, aucun incident n’a été enregistré dans son bureau. À la clôture du vote, le “Non” l’avait largement emporté, traduisant le rejet massif de la domination coloniale.
Karfala Diakité, aujourd’hui retraité, a connu une riche carrière. Ancien sous-préfet, maire, membre du bureau fédéral du PDG-RDA à Mandiana en 1975, et enseignant de profession, il vit désormais au quartier Château d’Eau, dans la commune urbaine de Mandiana.
Cet anniversaire est l’occasion de rendre hommage à ces témoins vivants de l’histoire nationale, qui ont contribué à écrire l’une des pages les plus importantes de la Guinée indépendante.
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