Mamou, 28 fév. (AGP)- Un camion transportant de l’acide chlorhydrique appartenant à la société TRANSCO, s’est renversé le vendredi dernier dans le quartier Séré, Commune Urbaine (CU) de Mamou.
Du coup le liquide s’est déversé progressivement sur la chaussée et qui de nos jours est entrain de contaminer les eaux d’une rive.
Pour prendre les dispositions par rapport à ce liquide jugé très dangereux, le directeur national des pollutions, de l’usage et du changement climatique, dépêché par madame la ministre de l’environnement et du développement durable, s’est rendu sur les lieux en compagnie des autorités de la préfecture et de Région Administrative (RA) de Mamou.
Rencontré sur place, Mamadou Moustapha Bah chauffeur de Transco, explique les circonstances dans lesquelles l’accident s’est produit. « En provenance de Conakry pour la SMD (Société Minière de Dinguiraye) précisément à Lèro, je suis arrivé à Mamou le jeudi soir et le vendredi aux environs de 12h00, j’ai quitté et arrivée à 15 kilomètres de la CU de Mamou, j’ai trouvé une déviation pour éviter d’être bloqué par un autre accident qui venait de se produire. Brusquement, voulant éviter le danger, j’ai entendu un bruit derrière. J’ai constaté que le conteneur était en train de tomber et je l’ai fait tomber doucement. Par la suite j’ai vu le liquide couler et j’ai prévenu les riverains et les chinois qui travaillent sur la nationale Coyah-Kindia-Mamou-Dabola de s’en méfier. Chose qui fut faite jusqu’à l’arrivée de mes chefs et de celui du ministère de l’environnement et du développement durable ».
De son côté, Ibrahima Keita Directeur préfectoral de l’environnement et du développement durable de Mamou précise : « Nous avons été informés par la hiérarchie de la préfecture de Mamou. Aussitôt nous avons mobilisé les services techniques qui sont concernés par ça. Nous avons informé le chef secteur, le président du district de Séré et effectivement quand nous sommes venus à Séré nous avons trouvé que l’accident s’est produit et l’acide chlorhydrique était en train de couler. Les premières dispositions c’était d’informer les populations du danger. Nous avons observé et nous avons rédigé un rapport circonstanciel par rapport à ça que nous allons remettre à notre hiérarchie à Conakry ».
Le directeur national des pollutions, de l’usage et du changement climatique, Ibrahima Sory Cissé, est allé sur le terrain pour voir l’ampleur des dégâts.
« Nous avons reçu les instructions de madame la ministre dès qu’elle a appris qu’il y a eu un camion qui s’est renversé du côté de Mamou contenant du chlorure d’hydrogène qui est un gaz très fort, très dangereux pour la santé de l’homme, des animaux et des végétaux. Si des dispositions ne sont pas prises, les toxines peuvent rester dans l’organisme de 6 mois à 24 mois. La première chose d’abord nous avons jugé nécessaire de sécuriser la zone jusqu’à 5 mètres. Nous avons distribué des bavettes. Et nous avons instruit à la société de décaper au fur et à mesure pour éviter que l’infiltration ne continue », a-t-il rassuré.
AGP/28/02/023 AOS/FDF/AND