Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud est en difficulté. Les résultats partiels des législatives montrent un recul de l’ANC avec seulement 42% des suffrages exprimés, après un tiers du dépouillement. Les partisans de l’ANC, en passe de perdre leur majorité absolue au Parlement, gardent espoir.
Nomvula Mokonyane, premier secrétaire général adjoint de l’ANC, affirme qu' »indépendamment de ce qui se passe maintenant, nous sommes en tête partout, sauf au KwaZulu-Natal. »
Selon les partis rivaux , l’ANC a perdu la confiance des électeurs Sud-Africains, fatigués des scandales de corruption et de la dégradation de la situation économique du pays.
Sihle Ngubane, du parti uMkhonto weSizwe estime que l’ANC a échoué : « Sur le plan économique, ils ont échoué. Ils évoquent les investissements directs étrangers. Ces mêmes investisseurs qui viennent ici pour nous piller nos ressources et repartent avec d’énormes primes. L’ANC n’a donc aucune solution pour les Sud-Africains« .
L’analyste politique Joleen Steyn-kotze, estime qu’il serait prématuré de dire que l’ANC perdra sa majorité. Elle appelle tous les partis politiques à travailler ensemble pour remédier au chômage et aux inégalités. « Nous devons progresser vers une relation de collaboration entre les partis politiques pour que se concrétise l’agenda de développement socio-économique et sociopolitique, et ce de façon à pouvoir faire face aux principaux défis sociétaux. » a-t-elle déclaré.
L’ANC souffre d’une désillusion croissante au sein de la population sud-africaine, nourrie par le chômage de masse, la criminalité, la corruption et les dysfonctionnements des services publics dont témoignent les fréquentes coupures d’électricité à travers le pays.
africanews