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Bénin: deux ans de prison ferme contre un cyberactiviste accusé d’avoir réagi au pouvoir

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Le cyberactiviste béninois Steve Amoussou, accusé de détenir un compte critique du pouvoir, a été condamné lundi à deux ans de prison ferme pour « blessure avec motivation politique » et « diffusion de fausses nouvelles ».

M. Amoussou, qui nie ces accusations, est emprisonné au Bénin depuis août 2024, après avoir été « enlevé » au Togo voisin selon ses avocats. Son procès s’est tenu à Cotonou devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), qui a prononcé ces dernières années de lourdes peines à l’encontre de plusieurs opposants.

Steve Amoussou doit également payer une amende de deux millions de francs CFA (3,048 euros).

Il est soupçonné d’être derrière le compte « Frère Hounvi », un célèbre chroniqueur anonyme qui publiait des tribunes audio virales à ses 75.000 abonnés, critiquant l’action du régime du président Patrice Talon, au pouvoir depuis avril 2016.

M. Amoussou a nié durant tout le procès être l’animateur de ce compte. Il n’a pas réagi à la décision de justice.

L’audience a été brève, le temps pour la cour de requalifier les faits en « injure avec motivation politique » et « diffusion de fausses nouvelles ».

Le cyberactiviste était initialement poursuivi pour « harcèlement par communication électronique », « provocation à la rébellion » et « initiation et diffusion de fausses nouvelles ».

Le parquet avait besoin de deux ans de prison ferme.

L’avocat de M. Amoussou, Me Aboubacar Baparapé, a déclaré à l’AFP « la connotation hautement politique de cette affaire », estimant également que « l’accusation n’a pas apporté la preuve » que son client était « Frère Hounvi ».

L’accusé dispose de 15 jours pour faire appel.

Des opposants ont été condamnés à de lourdes peines ces dernières années au Bénin.

Il y a quelques mois, Olivier Boko, ancien intime du président béninois, et Oswald Homéky, ex-ministre des Sports, ont été condamnés à 20 ans de réclusion pour « complot contre l’autorité de l’Etat ».

En 2021, Reckya Madougou a été condamnée à 20 ans de réclusion et à une amende de 50 millions de francs CFA (76.200 euros) pour « complicité d’actes terroristes ». La même année, un autre opposant, Joël Aïvo, a été condamné à 10 ans de prison et 45 millions de francs CFA (68.600 euros).

AFP

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