Boké, 11 mars (AGP)- Au courant de l’année 2023, l’Etat guinéen représenté par le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage lançait en grandes pompes les travaux de construction de la piste villageoise reliant Kanfarandé-Centre au district de Kouda (commune rurale de Dabiss) et le secteur Kassagba.
Près de trois ans après, les travaux sur ce chantier long de plusieurs dizaines de kilomètres intégralement financés par la Banque à travers le Projet de Développement de l’Agriculture Commerciale en Guinée (PDACG) connaissent encore des arrêts épisodiques. Ils risquent d’être définitivement suspendus pour défaut de paiement d’une des clauses de l’accord de compensation d’une des familles, dont les terres ont été confisquées, sans paiement intégral de son indemnité, a-t-on appris.
Selon les témoignages des habitants, au niveau du grand carrefour de Kassagba, l’entreprise en charge des travaux devrait, dont les avances ont été payées par l’Etat rechigne à honorer ses engagements vis-à-vis de la Famille d’Algassimou Diallo dont une partie des terres a été » confisqué » pour la construction de la base vie de l’entreprise.
Le domaine concerné s’étend sur un hectare (1ha) indique une source proche de la société contractante. Conséquences : les travaux peinent à reprendre et certains riverains ont engagé des actions bloquant ainsi les travaux sur le terrain, menaçant même de se faire entendre par Conakry.
Mais il reste que, la réaction de cette famille décrite comme sans histoires dans la localité a suscité de nombreuses interrogations au sein des communautés par rapport au mode d’indemnisation des impactés des projets publics.
Pour connaître la situation qui prévaut dans le secteur Kassagba (Kanfarandé) à cet effet, un reporter de l’AGP est allé lundi, 10 mars 2025, à la rencontre du président de la délégation spéciale de Kanfarandé, M. Algassimou Camara.
Réagissant à cette actualité, cette autorité locale a souligné : « Justement, avant l’arrivée de notre équipe, ce projet avait été financé par la Banque Mondiale à travers le gouvernement guinéen. Dans le Contrat, il était également prévu la construction d’une base vie dans laquelle l’entreprise devrait réaliser deux (02) hangars, un (01) forage, des latrines et une (01) fosse septique sur un terrain appartenant à la famille Dialllo.
M. Camara, le Directeur général (DG) de l’entreprise en charge des travaux, a promis à la famille d’Algassimou Diallo, la construction d’une maison en dur et d’embaucher son fils Alhassane Diallo, comme gardien de la base vie de l’entreprise avec un salaire mensuel de sept cent mille (700.000) francs guinéens par mois.
Près de deux ans après cette promesse, la maison peine à être achevée. La Famille d’Algassimou Diallo a exigé au patron de l’entreprise d’achever sa maison d’abord avant de continuer les travaux sur le terrain.
Malgré les multiples médiations, Algassimou Diallo et son fils Alhassane ont rejeté en bloc tous les compromis.
Selon les informations recueillies sur place, la famille Diallo, aurait porté plainte contre l’entreprise en charge des travaux qui, elle aussi, par représailles, aurait licencié le jeune Alhassane Diallo tout en promettant de finaliser la construction de la « maison promise ».
Et pendant ce temps, le délai contractuel de la construction de la route Kanfarandé-Kouda s’épuisait. Il a fallu récemment, l’implication du président de la délégation spéciale de Kanfarandé, Gassimou Camara et toute son équipe pour aplanir les tensions et rapprocher les positions, précise l’autorité locale.
Pour l’heure, toutes nos tentatives pour avoir la « version des faits » des plaignants Algassimou Diallo et son fils Alhassane, sont restées vaines.
Dossier à suivre !
AGP/11/03/025 MMC/CM/AND