Boké, 07 jan (AGP)- Zone minière par excellence et érigée en zone économique spéciale par le régime du Pr Alpha Condé, la préfecture de Boké en Basse Guinée, précisément dans la commune urbaine, manque toujours d’eau potable.
Les habitants de cette localité à grande agglomération et à activité économique croissante sont loin d’être heureux surtout en cette période de saison sèche. Ils éprouvent d’énormes difficultés pour se procurer de l’eau potable.
Plusieurs quartiers sont en crise de l’or bleu (eau). Même ceux qui sont couverts par la Société des Eaux de Guinée (SEG), reçoivent rarement de l’eau dans leurs robinets. Pour avoir cette denrée indispensable, il faut parcourir des kilomètres. Et nombreux sont les habitants de la ville de Boké qui souffrent de ce problème qui constitue à présent, leur première préoccupation quotidienne.
Dans le quartier Dibia, secteur Salikènè par exemple, le réseau de distribution de la SEG se fait rare. La population est obligée de mettre à contribution des tricycles ou les taxi-motos moyennant de l’argent pour aller chercher de l’eau à plus de 03 kilomètres.
» Il faut débourser au moins 1.500 GNF pour un bidon de 20 litres et ce n’est pas à tout moment qu’on gagne de l’argent. Nous souffrons énormément dans ce quartier. Il n’y a pas assez de forages chez nous et la demande est assez forte. « , témoigne Aïcha Barry, ménagère.
Dans ce même quartier, certaines femmes accompagnées de leurs enfants sont obligées de se réveiller tôt le matin pour aller chercher de l’eau. Une situation que déplore fortement Souleymane Sylla, élève de la 10e année : « Sérieusement, la population de Boké souffre du manque d’eau. Moi je loge au quartier Dibiya, mais à partir de 5 h du matin, je suis à la recherche d’eau pour ma famille. Parfois j’arrive à l’école en retard à cause de ce problème d’eau. On ne comprend plus rien avec toutes les sociétés qui sont là, aucune d’entre elles ne peut venir en aide à la population de Boké ville en matière d’eau potable.»
Un membre de la famille Fofana-Kounda qui gère un forage privé situé au quartier Khougnèwadé 2, témoigne en disant : » C’est par pitié qu’on les laisse les voisins et autres habitants de la localité puiser de l’eau parce que le quartier Salikènè souffre trop pour le problème d’eau. Ce quartier est couvert par la SEG mais selon eux l’eau ne monte pas. Donc c’est ici qu’ils viennent puiser de l’eau. Notre forage est à la portée de tout le monde jusqu’à x heure. Tant qu’il y a le courant on ne ferme pas le forage.’’
AGP/07 /01/024 FS/CM