Boké, 17 Juil (AGP)- Les travailleurs de la société CRCC18TH évoluant dans la construction et l’entretien des rails à Tinguilinta, étaient en grève depuis la semaine dernière pour réclamer une augmentation salariale, la prise en charge médicale, le ravitaillement en denrées alimentaires entre autres.
Pour rapprocher les positions, consolider les relations entre les deux parties et permettre la reprise des activités de la société, le préfet de Boké, Colonel Sény Silver Camara a invité les ‘’grévistes’’ ce mercredi, 17 Juillet 2024, autour de la table de négociations.
Dans un mémo adressé à l’autorité sous-préfectorale de Tanènè où évolue la société CRCC18TH, les grévistes exigent l’établissement d’un contrat de confiance, l’augmentation de leurs salaires à 60% soit 90.000 francs guinéens par jour, l’installation d’une délégation syndicale, le ravitaillement en denrées alimentaires, la prise en charge médicale de chaque travailleur, l’émission des bulletins mensuels de solde et le respect des 26 jours de travail dans le mois.
Le Secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de Boké, Sékouba Traoré rappelle que les conventions déjà ratifiées entre l’Etat guinéen et les entreprises minières ne seront jamais modifiées au profit du qui que ce soit. Evitons d’enfreindre à la Loi qui est au-dessus de nous…>>, a-t-il lancé.
- Traoré invite les parties en conflit à l’entente, au dialogue, au respect réciproque et à l’acceptation.
En langue du terroir, le préfet, Colonel Sény Silver Camara a rassuré les grévistes en disant :<< Nous (Autorités) sommes à votre entière disposition nuit et jour. Mais nous ne
maîtrisons pas sur quelle base vous avez été recrutés dans cette société >>.
Désormais, avertit le préfet, << Les auteurs de barricades seront traités comme criminels économiques…>>
Et d’exhorter les jeunes de Boké de profiter de l’existence des écoles professionnelles pour apprendre des corps de métiers en vue de s’offrir du travail.
Au sein de la société CRCC18TH, chaque employé perçoit quarante (40.000) francs guinéens sur huit (08) heures de travail par jour plus une prime de trois cents vingt mille (300.000) GNF par mois.
<< Révision du Contrat, Mise en place d’une délégation syndicale, prise en charge sanitaire en cas d’accident de travail sur le site, émission de bulletin de paie mensuelle et le respect des 26 jours de travail >> sont entre autres revendications prises en compte par la société, ce, grâce à la médiation du préfet, Colonel Sény Silver Camara.
A noter que les négociations se poursuivront les jours à venir à l’interne pour dit-on, élaguer d’autres questions épineuses en faveur de l’ensemble des parties.
AGP/17/07/024 MMC/AND