Samedi, la tension est montée d’un cran au Burkina Faso. Après la déclaration de l’armée réfutant la prise du pouvoir par les hommes du capitaine Ibrahim Traoré. Des manifestants ont notamment pris pour cibles, des bâtiments français en soutien aux putschistes.
La France ayant été accusée de collusion avec le président de la transition déchu. Un incendie attribué à la population en colère s’est déclaré devant l’ambassade de France à Ouagadougou, et un autre devant l’Institut français à Bobo-Dioulasso, à l’ouest du pays.
» La patrie ou la mort, on va gagner. Nous ne voulons pas, nous ne voulons plus de la France. On ne veut plus de la France. On ne veut plus de la France en Afrique. Nous n’en voulons plus. A bas la France ! Nous faisons appel à la Russie ! », déclarait un manifestant devant l’ambassade de France à Ouagadougou.
La France a condamné samedi soir « avec la plus grande fermeté » les attaques contre son ambassade au Burkina Faso, indiquant que « la sécurité de (ses) compatriotes » était sa « priorité », au lendemain d’un coup d’Etat militaire.
Pour les partisans du nouveau coup d’Etat au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Damiba n’ a pas été à la hauteur de sa mission.
« Damiba a échoué et le peuple n’est pas content. Et nous allons effectivement sortir aujourd’hui pour montrer au monde entier que nous ne voulons plus de cet homme. En ce moment, nous avons des soldats très aguerris qui ont pris le pouvoir et nous les soutiendrons jusqu’à ce que le terrorisme soit chassé de notre pays. », a souligné un manifestant.
Mais le lieutenant-colonel Damiba, a dans un communiqué samedi soir, appelé le capitaine Ibrahim Traoré et ses hommes à revenir à la raison, pour dit-il éviter une guerre fratricide au Burkina Faso.
AGP/02/10/022 africanews