Le président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a appelé jeudi à éviter des « conclusions hâtives » accusant l’armée d’être responsable du massacre de Karma, dans le nord du pays, commis le 20 avril par des hommes en uniformes militaires.
« Pourquoi accuser (l’armée) directement parce qu’on dit qu’ils (les assaillants) sont venus avec des pickups et des tenues de l’armée ? », a-t-il soulevé lors d’un entretien à la télévision publique burkinabè, rappelant que « l’armée a perdu des blindés, des pickups » lors des nombreuses attaques commises par des djihadistes dans le pays.
« Sachant cela, on ne peut pas immédiatement accuser les Forces de défense et de sécurité (FDS) (…) On attend que les enquêteurs fassent leur travail et que les gens évitent de tirer des conclusions hâtives », a-t-il poursuivi. Le procureur de Ouahigouya a ouvert une enquête.
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