Depuis ses excuses présentées au sélectionneur Marc Brys, jeudi, au surlendemain de sa crise de colère contre le technicien, Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) est pratiquement devenu la risée de l’opinion. Or, l’ancien buteur n’a pas tout perdu, au contraire.
En faisant amende honorable jeudi en conférence de presse, au sortir d’une rencontre pacifique avec Brys, qu’il a donc publiquement adoubé 48 heures après l’avoir limogé, Eto’o a définitivement perdu son bras de fer avec le ministère des Sports, du moins c’est ce qu’on croyait. La question du sélectionneur ayant été réglée dans un premier temps avec sa reconnaissance à contrecœur par l’ancien joueur, le nerf de la guerre était le staff qui allait appuyer l’Anversois. Le double champion d’Afrique faisait le forcing pour adjoindre des encadreurs choisis par ses soins, alors que le ministère et son taiseux mais tenace Narcisse Mouelle Kombi n’a jamais consenti détacher de Brys le personnel appointé le 2 avril.
Ce revirement définitif apparaissait comme un échec cuisant pour Eto’o. Mais en réalité, le quadruple Ballon d’Or africain n’a pas tout perdu, loin s’en faut. Jeudi, dans la soirée, la Fecafoot, a en effet publié un communiqué détaillant la nouvelle composition du staff au sortir de la “séance fructueuse, empreinte de convivialité, a permis de poser les jalons d’une collaboration harmonieuse devant permettre à l’équipe du Cameroun de préparer les prochaines échéances avec sérénité” avec le ministère des Sports.
Or, ce staff correspond clairement à celui que la Fecafoot avait dévoilé le 8 mai et que le ministère des Sports n’avait jamais voulu reconnaître ! Si Brys conserve bien ses adjoints Joachim Mununga et Giannis Xilouris, exit en revanche l’ancien international François Omam-Biyick, et le coordonnateur des sélections nationales Benjamin Banlock, deux noms qu’Eto’o n’a jamais toléré. Même sort pour Ashu Cyprian Bessong, Alioum Boukar, Dany Nounkeu, et William Ngatchou Djomo
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