Conakry, 20 mai (AGP)-Alors que sa guerre de pouvoir avec la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a atteint son paroxysme, le ministère des Sports multiplie les coups bas envers l’organisme dont il gère la tutelle.
Narcisse Mouelle Kombi se montre sans pitié. Défié par Samuel Eto’o, le président de la Fécafoot, qui a humilié son envoyé spécial, Cyrille Tollo, mardi matin, le ministre des Sports a poursuivi mercredi la préparation des matches de juin avec le coach Marc Brys et le staff nommé par ses soins. Comme si de rien n’était. En faisant acte de présence à la réunion, la Fecafoot attendait de son côté éviter le faux-pas qui risquerait de la mettre hors-jeu, mais cela n’a pas suffi…
La réunion terminée, le ministre a en effet sorti la faux dans la soirée. Le politique a allègrement décimé le staff intérimaire mis en place par Eto’o tard la veille. Comment ? Au moyen d’affectations, loin du foyer de l’équipe nationale, et donc de la Fécafoot, à savoir la capitale Yaoundé. Le premier à en avoir fait les frais est David Pagou. Le nommé en tant que sélectionneur adjoint a été envoyé à Salapoumbé dans le Sud-Est du pays ! Il sera suivi par Tinkeu Nguimgou Narcisse, préparateur physique du staff nommé par Eto’o et envoyé à Moloundou dans la même partie du pays
En théorie, les deux membres du staff ne pourront donc pas être présents à Yaoundé pour le rassemblement des prochains jours, à moins de désobéir à leur employeur et donc de s’exposer à des sanctions. A noter que le sélectionneur intérimaire Martin Ndtoungou Mpilé est sur le papier retraité et ne pourra donc pas être visé par une affectation de ce type.
Si certains saluent l’habileté de ce mauvais coup, beaucoup y voient surtout un froid cynisme, globalement mal perçu par les internautes, parmi lesquels de nombreux soutiens d’Eto’o. Certains allant même jusqu’à y voir un aveu de faiblesse du ministre s’en prenant aux deux hommes sus-cités. En tout cas, le staff intérimaire vient d’être décimé et la réplique d’Eto’o ne se fera sans doute pas attendre.