Conakry, 09 mai. (AGP)- Les habitants de la capitale Conakry font face à une augmentation de la chaleur ces derniers temps, frôlant parfois la canicule.
Dans les maisons, les lieux de travail et dans les rues, la vie devient de plus en plus difficile sous une chaleur étouffante voire insupportable malgré les premières pluies.
Selon le Directeur général de l’Agence nationale de la météorologie, il y a des raisons qui expliquent la montée de la chaleur. La Guinée est en passe d’être une fournaise implacable dans la mesure où le mercure va jusqu’ à 39°C, au point que l’Agence nationale de la météorologie sonne l’alarme pour dire que le pays subit un phénomène climatique d’envergure mondiale, El Niño.
René Tato Loua, Directeur général de l’agence nationale de la météorologie explique : « El Niño, c’est l’augmentation de la température sur la surface de l’océan dans le pacifique. Cela a des conséquences diversifiées. Par endroit, vous allez assister à une « déclassification » de la pluviométrie. Vous allez constater des chaleurs intenses. Par exemple, cela va faire augmenter la température sur la surface de l’eau », a-t-il dit.
Dans ce contexte, les effets néfastes de l’activité humaine sur l’environnement agissent comme un catalyseur. Les cours d’eau disparaissent sous le poids des déchets et l’ensablement, exacerbant la situation à Conakry.
« Conakry étant longée par la mer, nous savons que l’océan est naturellement chaud, le phénomène El Niño vient aggraver la situation. Donc cette chaleur va monter et se dirigera sur le continent », précise le Directeur général de l’Agence nationale de la météorologie.
La chaleur excessive et persistante constitue un véritable fléau sanitaire. En Haute Guinée, elle est responsable de la méningite, fauchant des vies par dizaine chaque année. Pour le Directeur de l’Agence nationale de la météorologie, des mesures concrètes sont nécessaires pour endiguer cette chaleur étouffante.
Dans les bureaux et les habitations, la chaleur devient insoutenable même la nuit. Il y a quelques jours, trois (3) détenus ont succombé à la chaleur dans leurs cellules surpeuplées dans la préfecture Coyah, située à 50 Km de Conakry.
AGP/09/05/024 JB/CM/AND