Conakry, 6 nov (AGP)-Le 4 novembre a été une journée inoubliable, marquée par la terreur à Kaloum. Les habitants de cette commune ont été brusquement réveillés par des coups de feu, déclenchant la panique chez la plupart d’entre eux. De nombreuses familles ont été profondément traumatisées par les événements de cette journée. En particulier, cette famille résidant à quelques encablures de la maison centrale de Conakry et qui a bien voulu partager son expérience avec notre rédaction.
« Des coups de feu retentissaient partout, j’ai dit à ma femme qu’ils sont venus chercher le Président tellement que les bruits des armes étaient forts. Ce n’est que le matin que nous avons appris que les prisonniers se sont évadés de la maison centrale. Je me suis demandé si ça valait la peine de tirer de la sorte en nous mettant dans une grande panique, » explique Daouda Camara, un habitant aux alentours de la maison centrale de Coronthie.
Pour sa famille et lui, la journée du 4 novembre a été l’une des plus longues de leur vie. Elle a débuté de manière dramatique, avec des coups de feu qui ont réveillé la population, semant la panique dans le centre-ville.
Pris de panique face à cette situation inattendue, ils ont choisi de rester terrés dans leur maison, en évitant tout mouvement et toute sortie. La Psychose a duré jusqu’au soir.
Selon cette famille, vivre à proximité de la maison centrale est devenu un fardeau insupportable pour elle, les membres souhaitent que cette prison soit délocalisée.
« Durant toute la journée, c’était la panique. Ce n’est que le soir, la situation a été rétablie, » précise de manière laconique Djenab Soumah, habitante de Kaloum.
Plusieurs autres familles vivent dans l’inquiétude ici à kaloum. Certains nous ont confiés qu’elles craignent désormais pour leur propre sécurité même si des pickups de militaires sont visibles partout.
AGP/06/11/023 JB/ABD