Conakry, 04 fév. (AGP)-La flambée du prix du poisson, une denrée de grande consommation, ne laisse pas indifférentes les femmes dans les marchés de la capitale Conakry, de Lansanaya Barrage dans la commune de Tombolia au marché Niger à Kaloum en passant par Entag, Matoto, Koloma et Bonfi.
Rencontrées ce mardi, 04 février 2025, les femmes vendeuses de poissons au marché Niger dans la commune de Kaloum, parlent de la cherté de cette denrée à la source, c’est-à-dire, dans les débarcadères et auprès des sociétés de pêche.
Mariame Chérif Haïdara, vendeuse de poissons, a dit que l’obtention du poisson au port est devenue difficile pour elles en ce moment. Elle précise quand elles prennent par exemple le poisson appelé « sosso » qui doit être pesé, elles sont obligées de revendre à un prix qui leur permet d’avoir le prix d’achat et un peu d’intérêt.
Elle demande au gouvernement de leur venir en aide, notamment, résoudre le problème de filet de pêche en accordant des assistances financières sous forme de fonds revolving.
Dans la même logique, Mariame Chérif Haïdara indique que les poissons sole, lote, sinapa, Konkoé et d’autres qu’on achète en douzaine comme Sinapa, la douzaine coûte 80 000 GNF et selon la grandeur jusqu’à 300 000 GNF. Les vendeuses à leur tour revendent pour obtenir quelques bénéfices.
Plus loin, elle a lancé un appel à l’endroit du ministère de la pêche et de l’économie numérique afin de s’impliquer davantage pour résoudre le problème de poisson sur le marché et surtout améliorer la desserte du poisson sur toute l’étendue du territoire national. Elle a formulé le même message envers le Chef de l’Etat, le Général Mamadi Doumbouya, d’aider les femmes car, dit-il, elles en ont vraiment besoin.
De son côté, Mariame Soumah, également vendeuse de poisson résidente au quartier Koulewondy, : « Nous avons des problèmes de poisson parce que les pêcheurs partent en haute mer, à leur retour des fois ils gagnent le poisson, des fois ils ne gagnent pas. Sur ce, elles sont obligées de revendre à un prix non abordable, le prix de l’essence est cher. Nous achetons les cartons de poissons à 450 000 GNF, d’autres à 500 000 GNF voire 550 000 GNF selon la qualité. Il faut que le Président Mamadi Doumbouya nous vienne en aide, les pêcheurs et nous les vendeuses de poissons car nous souffrons énormément ».
Pour sa part, Mme Awade Marie Camara, fonctionnaire à la retraite, trouve le prix du poisson très cher dans un pays qui a plus de 300 Km de côte.
Elle estime que l’accès aux poissons ne devrait pas être difficile pour les Guinéens d’où son appel à l’accompagnement des pêcheurs et les femmes vendeuses de poissons.
AGP/04/02/025 OC/CM/AND