Conakry 14 oct. (AGP)- Le changement climatique, la guerre en Ukraine et le Covid-19 ont augmenté l’insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne de 30% depuis 2020.
Le Fonds Monétaire International (FMI) a appelé les pays de l’Afrique subsaharienne à prioriser « soigneusement » leurs réformes dans un contexte de « contraintes financières et de moyens » pour faire face à l’insécurité alimentaire exacerbée par le changement climatique. Dans un rapport, intitulé « Changement climatique et insécurité alimentaire chronique en Afrique subsaharienne », le FMI a préconisé des réformes dans trois directions à savoir les politiques fiscales, l’accès au financement et l’intégration commerciale régionale.
Selon le FMI, les impôts devraient être consacrés à l’aide sociale et aux infrastructures. Le FMI a suggéré une fiscalité axée sur l’aide sociale et l’investissement dans les infrastructures pour aider les ménages les plus pauvres à avoir une alimentation à prix abordable, faciliter la production agricole résistante au climat, et soutenir une reprise plus rapide après des événements climatiques défavorables. Il a préconisé également l’amélioration de l’accès au financement qui est « essentiel » pour intensifier les investissements privés dans la résilience et la productivité agricoles, ainsi que pour améliorer les revenus et le pouvoir d’achat alimentaire des ménages ruraux et urbains les plus pauvres.
Une plus grande intégration commerciale régionale et des infrastructures de transport résilientes, a estimé le FMI, permettront de vendre les récoltes exceptionnelles d’un pays à ses voisins confrontés à des pénuries pour assurer la distribution de denrées alimentaires et soutenir la stabilité des prix. Le changement climatique, les chocs de la guerre de la Russie en Ukraine et de la pandémie du Covid-19 ont augmenté l’insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne d’au moins 30% depuis le début de 2020, a indiqué le FMI. Ces événements ont entraîné la hausse des prix des denrées alimentaires et la baisse des revenus, augmentant ainsi le nombre de personnes souffrant de malnutrition sévère pour atteindre 123 millions en 2022, soit 12% de la population de l’Afrique subsaharienne.
AGP/14/10/022 IC/CM