Conakry, 15 janv(AGP)-Après une semaine d’interruption suite à la crise de carburant, les cours ont repris ce lundi matin dans les différentes écoles du pays. Pour rattraper le temps perdu, plusieurs établissements mettent des stratégies en place en dépit des mesures déjà édictées par le ministère de l’enseignement pré-universitaire.
Plusieurs élèves rencontrés par notre reporter, ont tout de même exprimé leurs craintes par rapport à d’autres interruptions au cas où la crise arrivait à perdurer.
Au lycée public de Lambanyi, les élèves sont directement soumis aux compositions du premier semestre, des épreuves qui devraient être lancées bien avant les congés. Bien que surpris par cette mesure, les élèves n’ont d’autre choix que de se plier.
»Dès que je suis venu on m’a fait savoir qu’aujourd’hui débutent les évaluations. Étant un candidat, je sais que l’on doit être toujours prêt, » a dit Kabinet Kourouma élève.
Dans les écoles privées également, les élèves sont massivement présents, le retard causé par l’interruption des cours sera rapidement rattrapé par plusieurs mesures, selon Kémo Mali Fofana, responsable d’une école privée.
Il déclare : » Il y aura la prorogation des cours jusqu’à 17 heures ou 18 heures. Les samedis au lieu que les élèves ne viennent faire le sport ou les matières de veille, nous programmerons les enseignants qui sont en retard. »
Malgré les mesures prises de part et d’autre pour combler le gap, les élèves disent être très inquiets si toutefois d’autres interruptions arrivaient à intervenir.
Malgré les mesures prises de part et d’autre pour combler le gap, les élèves disent être très inquiets si toutefois d’autres interruptions arrivaient à intervenir.
»Moi qui suis en salle d’examen, c’est un peu difficile de rester comme ça à la maison sans suivre les cours et perdre du temps, » déplore Jacqueline Lamah, élève.
Les mesures prises par les autorités éducatives du pays sont insuffisantes, pense Sékou Kamano, chargé de communication du syndicat national de l’éducation (SNE). Pour lui, l’Etat peut faire mieux pour rattraper le temps perdu. Parmi les mesures édictées par le gouvernement figure la réduction du temps des congés de Pâques à quatre jours au lieu de dix.
AGP/15/01/024 JB/ABD