Conakry, le 27 juin (AGP)- Depuis 48 heures, les gares routières de Conakry connaissent une forte affluence des citoyens qui cherchent à tout prix d’aller fêter la Tabaski ou fête des moutons, en famille.
Notre reporter est allé à la rencontre de quelques passagers, des chauffeurs et des responsables du syndicat des transporteurs.
Certains passagers sont assis dans la cour sous des hangars et d’autres se demandent comment ils vont regagner rapidement leur familles respectives, c’est l’atmosphère qui règne à la gare routière de Bambeto depuis 48 heures.
Lieutenant Bakary Diakité qui souhaite passer la fête à Labé parle de son calvaire : « Ils m’ont donné le rendez-vous à 6 heures et depuis 5 heures je suis là, ils n’ont pas respecté leur parole. Surtout, le prix du bagage est exorbitant, avec un sac qui pèse moins de 10kg, on te demande de payer 100.000 ou 150.000 fg, c’est dommage, je pense que le syndicat doit intervenir pour diminuer le prix des bagages », a-t-il souligné.
De son côté, Harouna Barry marchand, accuse les chauffeurs de se livrer à une augmentation fantaisiste des tarifs de transport. « Depuis le samedi, on a coupé le billet, mais ce qui est marrant, avant on payait 180.000 fg d’ici à Koubia et cette fois, nous payons 200.000 francs guinéens ».
Amadou Diallo, chauffeur de taxi sur la ligne Conakry-Labé, dément toute spéculation sur les tarifs de transports.
« Pour le moment, tout ce passe bien. Les instructions ont été données par le secrétaire général du Syndicat afin de respecter strictement et scrupuleusement les tarifs de transport homologués par Ministère des transports à travers la direction nationale des transports terrestres (TNTT). Tout est suivi à la lettre et nous travaillons parfois avec des agents qui ont été déployés par le ministère de transport » a-t-il souligné.
Le secrétaire général de la fédération syndicale des transporteurs et mécanique générale de la commune de Ratoma, Elhadj Yaya Baldè, soutient aussi qu’il n’y a pas de problème entre les passagers et les chauffeurs pour le moment. « Tout se passe comme nous l’avons souhaité, surtout l’applicabilité des tarifs homologués par tronçon et ligne d’arrivée », rassure le syndicaliste.
Pour terminer, Elhadj Yaya Baldè lance un appel aux chauffeurs, aux passagers et agents de sécurité : « Il faut que les chauffeurs acceptent de suivre le code de la route, qu’ils soient prudents au lieu d’être compétents car en matière de conduite, la prudence prime sur la compétence. Cette route nationale N°1 est restreinte et très glissante. Les passagers ne doivent pas être des ‘’excitateurs’’, plutôt des conseils et sans mettre la pression sur le dos des chauffeurs.
Enfin, les agents de la sécurité doivent montrer plus de grandeur et ils doivent éviter la tracasserie que certains d’entre eux se livrent clandestinement sur la route », a-t-il conclu.
APG / 27/06/023 MBD/AND