Conakry, 30 déc. (AGP)-Après huit (8) mois à la tête de la mairie de Tombolia, le président de la délégation spéciale, Dr. Moundjour Chérif, a présenté le bilan à mi-parcours et fait des projections pour l’année 2025.
Dans sa communication, le président de la délégation spéciale a tout d’abord décrit la physionomie de la commune urbaine de Tombolia qui évolue avec 10 conseillers sur 11 dont chacun disposant d’un poste administratif.
« La jeune commune » compte 14 quartiers avec une population estimée à plus de 310. 000 habitants.
Dr Moundjour Chérif a ensuite rappelé que la commune de Tombolia a pris le départ sur la base des cinq (05) valeurs essentielles prônées par le CNRD, à savoir: La rectification constitutionnelle, la refondation de l’État, le rassemblement, le redressement et le repositionnement.
« Ces cinq valeurs Dr. Moundjour Chérif constituent la mission principale de la commune. C’est ainsi qu’on a pu développer ensemble la mise en œuvre de la vision du président de la République », a-t-il dit.
Poursuivant, le président de la délégation spéciale de Tombolia, a mentionné que dès au départ, son équipe a mis l’accent sur la mobilisation sociale : « ‘appel à l’unité et à la paix, adressé à la population, aux sages, aux religieux, aux femmes et à la jeunesse dans les mosquées et dans les chefs-lieux des quartiers, bref, partout où il est possible de communiquer. Grâce à ces occasions, dit-il, ils ont transmis les messages d’entente, de quiétude, de paix et de cohésion sociale, afin d’atteindre les meilleurs résultats, ce conformément à la vision du CNRD.
Du quartier à la commune, tous les acteurs de ressources, porteurs de projets et programmes, évidemment les citoyens dans toutes les catégories confondues, producteurs du secteur formel et informel tous ensemble, ont été appelés pour un diagnostic participatif qui se fait par des échanges sur les préoccupations, discuter en termes de problèmes, transposer en termes de pistes de solutions.
Ainsi grâce à ce diagnostic, un document a été établi par la commune qui retrace les difficultés, les problèmes et projets des citoyens de la commune de Tombolia.
Sur le plan des structures sociales de base, la commune compte notamment une antenne de Confédération Nationale des Travailleurs (CNT) de base, un bureau syndical de taxi-moto, des associations religieuses non gouvernementales. Et sur le plan des infrastructures, il y a 14 mosquées, 15 églises et chapèles, 15 cimetières, 268 écoles élémentaires publiques et privées, 160 écoles secondaires, 3 écoles de l’enseignement technique privé.
En termes d’infrastructures sanitaires, huit (08) postes de santé, cinq (05) centres de santé et un (01) l’hôpital régional de Conakry dans la commune. Seize (16) infrastructures de sécurité dont 10 pour la police et 6 pour la gendarmerie.
Plus loin, Dr Moundjour Chérif a souligné qu’au compte de l’exercice 2024, deux (02) sessions ordinaires du conseil communal ont été tenues, l’une portant sur la commission du travail, et l’autre portant sur la délégation de la maîtrise des micro-projets pour le programme annuel d’investissement pour l’année 2025.
Il a déclaré que la commune a obtenu le premier financement de l’État à hauteur de 20 milliards pour la construction de son siège. Ce financement est disponible via l’Agence Nationale de Financement des collectivités (ANAFIC), mais étant donné que les institutions n’ont pas été équipées, il sera nécessaire de tenir une session extraordinaire pour voter et adopter le budget de la commune.
‘’Nous avons identifié des micro-projets sur l’échéance de l’année 2024 -2025 auprès du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, tels que sur l’environnement, la construction du siège de la commune et l’amélioration de prestation des centres de santé, la rénovation de certaines écoles publiques ’’, a-t-il souligné.
En revanche, le maire de Tombolia a dit que son équipe a rencontré de graves problèmes financiers en raison de la fiscalité.
Selon lui, la commune repose principalement sur les recettes des marchés pour son bon fonctionnement bien qu’elle soit soutenue par le gouvernorat.
« Il y avait un manque total de mobilisation des ressources internes de l’État en raison de la mauvaise gestion des impôts locaux par les administrateurs. Il a donc été nécessaire de revoir les marchés, « changer les administrateurs et établir un contrat expliquant le paiement hebdomadaire des recettes du marché à la commune », a-t-il souligné avant d’ajouter que « de nos jours, la commune compte neuf (09) marchés, tandis qu’auparavant, il n’en existait que sept (07). Grâce à cette initiative, il a été possible d’établir une coordination administrative des marchés afin de garantir un suivi régulier pour leur fonctionnement ».
Enfin, Dr Moundjour Chérif a mentionné que les divers services de recettes, tels que le cadastre, l’impôt, l’Etat civil et d’autres, permettent actuellement de créer la nouvelle commune de Tombolia et obtenir un budget dans lequel les dépenses sont effectuées.
AGP/ 30/12/024 AMC/CM/AND