Dabola, 26 Mars (AGP)- Ce mercredi 26 mars 2025 marque le 41ᵉ anniversaire du décès du camarade Ahmed Sékou Touré, père de l’indépendance et premier Président de la République de Guinée.
À cette occasion, nous avons recueilli le témoignage du doyen Soriba Bangoura, officier d’exécution à la retraite, résident au quartier Hérémakonon, dans la commune urbaine de Dabola. Âgé de près de 100 ans, il nous livre ses souvenirs sur Sékou Touré.
« Il a fallu deux hommes dans ce pays pour que nous soyons réellement libres : le camarade Sékou Touré et Saïfoulaye Diallo. Tous deux se sont battus sous toutes les formes pour que la Guinée soit unie et prospère. Les Guinéens doivent retenir que Sékou Touré a honoré et libéré la Guinée ».
Le doyen Soriba Bangoura se remémore les années marquantes de la lutte pour l’indépendance :
« J’ai connu ce grand homme à travers les débats des années 1953, 1954, 1955 et 1956. Il passait partout avec son groupe, il allait à la rencontre du peuple, avec une énergie inépuisable. Chaque fois qu’il tenait une conférence, il redonnait courage à son entourage. C’est à ce moment-là que nous avons compris qu’il fallait le soutenir, et nous n’avons aucun regret »
Évoquant la période coloniale, le doyen souligne la nécessité de se souvenir du passé et d’en tirer des enseignements :
« Nous qui avons vécu le colonialisme, savons ce que c’était. C’est pourquoi cela nous fait plaisir de voir la jeunesse actuelle suivre cette dynamique. Si les jeunes veulent que la Guinée soit meilleure, qu’ils se donnent la main et qu’ils prennent leurs responsabilités », dit ce centenaire.
Revenant sur la date du 26 mars 1984, Soriba Bangoura exprime son émotion face à la disparition de Sékou Touré :
« Ah ! Cette date fut très triste pour la Guinée. Cela a touché tout le monde, et Dieu seul sait à quel point nous le regrettons, nous le regretterons toujours. Il n’a jamais menti à son peuple. Saïfoulaye Diallo non plus. Ce sont des hommes comme eux qui nous ont appris à nous aimer et à nous unir. Des figures comme celles-là ne s’oublient pas ».
Un message d’unité et d’espoir pour la Guinée
« Je demande à tous mes compatriotes de réfléchir et d’aimer ce beau pays que Dieu nous a donné. La Guinée est un pays riche et béni. Si nous nous unissons et que nous nous entraidons, nous serons les meilleurs de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il lancé.
AGP/26/03/025 MBB/CM/AND