Dabola, 05 juin (AGP)- Le procès tant attendu des présumés voleurs et receleurs de chaises et de matériels informatiques à l’École Régionale des Arts et Métiers (ERAM) de Dabola, s’est ouvert, mardi 03 juin 2025.
L’audience a été délocalisée à la salle de réunion de la préfecture pour permettre à un large public d’y assister.
Les deux (2) principaux accusés, Issaga Camara et Mamadou Doumbouya, tous étudiants à l’ERAG, sont poursuivis pour vol.
Le dossier implique également plus de dix receleurs présumés, dont des fonctionnaires (enseignants) et marchands, majoritairement, évoluant dans la commune rurale de Bissikirima, à 23 km du centre-ville de Dabola.
Présidée par le juge de paix de Dabola, Ibrahima Camara, en présence du procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Faranah, l’audience a démarré à 10h pour s’achever à 14h. Chaque receleur présumé a été entendu. Tous ont expliqué comment ils ont obtenu les objets récriminés auprès des deux individus considérés comme les principaux auteurs du vol.
La partie civile, représentée par les responsables de l’ERAM, était absente, invoquant un manque d’information préalable. Le procès a été renvoyé au 12 juin 2025.
À l’issue de cette première journée, deux (2) prévenus à savoir, Tamba Touré et Cheick Oumar Dia, ont été mis en liberté provisoire, conformément à la décision du juge de paix.
Le procureur de Faranah Fodé Keïta, explique : « L’ERAM a perdu plusieurs biens depuis décembre 2024 : fauteuils, chaises roulantes, cafetières et autres objets. L’enquête a conduit à l’arrestation de Issaga Camara et Mamadou Doumbouya, qui ont dénoncé plusieurs receleurs.
15 personnes ont été interpellées au total », a-t-il déclaré.
Le procureur a également précisé que tous les prévenus ont reconnu les faits avant de souligner le caractère équitable du procès.
« Certains sont en détention, d’autres sous contrôle judiciaire, bien qu’ils soient poursuivis pour les mêmes faits. Pour des raisons d’équité, nous avons demandé que tous soient placés sous mandat de dépôt. Le juge a accédé à cette demande », a-t-il dit.
Il a aussi insisté sur l’engagement du parquet général de Kankan, sur instruction du procureur général Dian Bora Diallo, à faire appliquer strictement les lois de la République :
« Ceux qui portent atteinte à la société doivent répondre de leurs actes. Le principe, c’est la liberté, l’exception, la détention. Le juge a décidé de libérer provisoirement deux (2) prévenus contre lesquels les charges ne sont pas encore établies », a-t-il conclu
AGP/05/06/025 MBB/MKC/AND