Dabola, 24 mai (AGP)-Le vendredi 23 mai 2025, les autorités préfectorales et communales de Dabola ont reçu une importante délégation venue de la Primature, conduite par la cheffe de cabinet Fanta Keïta. La mission s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation des populations sur le recensement à vocation d’Etat civil en cours à travers le pays.
Devant un parterre de chasseurs, guérisseurs et pêcheurs venus de plusieurs régions de la Guinée, une journée de mobilisation a été organisée. Elle visait à impliquer les couches traditionnelles souvent « oubliées » dans le processus de recensement biométrique.
Prenant la parole, Mme Fanta Keïta a salué la forte mobilisation des acteurs et souligné l’importance de cette campagne pour une meilleure planification des politiques publiques :
« La visite de ce matin vise à sensibiliser particulièrement les populations rurales : chasseurs, agriculteurs, pêcheurs… Ce sont des composantes essentielles de notre société. Leur participation est indispensable. Je suis très heureuse de cette mobilisation, c’est une agréable surprise. Je ferai remonter les préoccupations à Conakry, notamment pour une éventuelle prolongation du délai ».
De son côté, le président de l’Union des chasseurs, guérisseurs et pêcheurs de Guinée, Ibrahima Magassouba, a lancé un appel à la mobilisation :
« Nous remercions chaleureusement les Dabolakas, le Sotikemo et toute la population. Nous demandons à tous de se faire recenser. Nous sollicitons aussi l’accompagnement de l’État pour sensibiliser dans les zones les plus reculées, afin d’expliquer les enjeux du recensement », dit-il.
Le préfet de Dabola, colonel Mohamed Niang, a salué l’engagement des communautés traditionnelles :
« Mes sentiments sont très positifs. Malgré le calendrier chargé du gouvernement, nous avons l’honneur de recevoir ici la cheffe de cabinet du Premier ministre. Leur venue parmi nous et auprès de nos frères chasseurs, guérisseurs et pêcheurs est un acte fort. Ces derniers participent activement à la sécurisation du pays. Leur engagement pour le recensement est une preuve que la sensibilisation porte ses fruits ».
Enfin, Mody Mahi Barry, président de la Commission Administrative de Recensement (CAR) de Hérémakono, a plaidé pour un report du délai :
« Nous demandons à l’État de prolonger le délai du recensement, car un grand nombre de citoyens continue d’affluer vers les centres d’enregistrement. Il faut leur donner le temps de se faire recenser. »
Il reste à savoir si les autorités accepteront d’étendre la période de recensement afin de garantir une participation massive et inclusive de toutes les couches sociales du pays.
AGP/24/05/025 BB/MKC/AND