Dalaba, 10 avr. (AGP)- La campagne agropastorale 2025-2026 a été officiellement lancée ce mercredi 09 avril 2025, par le premier ministre, chef du gouvernement, Amadou Oury Bah, à Ditinn dans la préfecture de Dalaba, à 87 kilomètres du chef-lieu de la région administrative de Mamou.
Amadou Oury Bah était accompagné du ministre de l’agriculture et de l’élevage, Felix Lamah, de la première vice-présidente de la chambre nationale d’agriculture (CNA), Mme Madina Dansoko, du gouverneur de la région administrative de Mamou, du préfet de Dalaba et de plusieurs cadres régionaux et préfectoraux.
C’est la ferme de Ditinn qui a servi de cadre à la cérémonie qui a mobilisé agriculteurs et éleveurs de la localité.
Dans son discours de circonstance, Thierno Ousmane Diallo, président de la délégation spéciale de Ditinn a dit que les principales activités de ses concitoyens sont l’agriculture, l’élevage et l’artisanat.
« La commune rurale de Ditinn est un scandale superposé de plaines cultivables et facilement aménageables. Nous avons la ferme de Ditinn avec 645 hectares, Diambourouya 1, 500 hectares, Diambourouya 2 avec 200 hectares, Wafou 90 hectares, Mansa Fouga 40 hectares, Fomba Férè 40 hectares, Tamta Woro 15 hectares et Hafia Saaba 6 hectares. Et toutes ces plaines citées ci-haut c’est Wafou et Dogane qui sont aménagés pour une superficie de 46 hectares exploitables en toute saison. De même, la chute de Ditinn est un paradis terrestre. Aménagée et entretenue, elle pourra vendre l’image touristique de la Guinée sur la scène internationale. Monsieur le premier ministre, les plaines une fois aménagées pourront contribuer à l’autosuffisance alimentaire en Guinée », indique ce responsable local.
Dans son intervention, Félix Lamah, ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, a affirmé que le lancement de cette campagne se fait dans un contexte très difficile puisqu’en 2024, la Guinée a connu beaucoup d’inondations avec les effets du changement climatique.
»Nous avons un potentiel agro-pastoral. Nous avons à peu près une pluviométrie de six (6) mois en moyenne chaque année. Nous avons 13 millions d’hectares de terres arables. Nous avons une population qui est jeune. Et au niveau de la population rurale nous avons plus de 65 % d’agriculteurs et d’éleveurs. Fort de cela, nous disons qu’il est important de dire qu’il faut que la population consomme ce qu’on gagne. Cette année le gouvernement a pu mettre une enveloppe conséquente à la disposition du ministère de l’agriculture et de l’élevage pour l’accompagnement de nos producteurs. Nous irons partout pour s’assurer que les intrants agricoles subventionnés par le gouvernement sont effectivement mis à la disposition de nos producteurs et tous nos services déconcentrés seront sur le terrain afin de s’assurer de la présence des intrants. Nous travaillons avec nos amis agriculteurs de Ditinn pour aller vers des meilleures productions pour l’autosuffisance alimentaire de notre pays », mentionne le ministre Félix LAMAH.
Pour sa part, le premier ministre, chef du gouvernement, Amadou Oury Bah, a sonné le réveil du secteur agricole après plusieurs années de sommeil profond, dit-il
« Dans le passé, il y a eu un sommeil mais il est grand temps que le secteur agricole puisse se réveiller. Monsieur Félix LAMAH, ministre de l’agriculture et de l’élevage, est en train de mettre des bouchées doubles pour donner une autre envergure aux activités du monde rural. Nous avons des objectifs extrêmement ambitieux et les états généraux de l’agriculture ont été l’occasion de l’exprimer ouvertement et publiquement avec la collaboration et la coopération avec tous les agriculteurs du pays. Aujourd’hui en 2025 avec la pluie qui est tombée c’est un bon signe. Avec l’aide de Dieu, l’an 2025 sera une bonne année. Nous avons jusqu’à présent une contribution de l’ordre de 20% de l’agriculture au niveau du PIB national. L’objectif à moins terme est d’atteindre une contribution à hauteur de 40 pour que le secteur agricole puisse transformer fondamentalement la Guinée.
Ça veut dire qu’il y aura de la nourriture pour tous. Nous atteindrons le niveau zéro faim qui est un objectif stratégique. Les jeunes dans les villes se demandent ce qu’ils vont faire alors qu’il y a des terres cultivables.
L’économie rurale de nos villages doit avancer. Je pense à l’intégration des jeunes dans l’agriculture et surtout dans l’élevage avec la pisciculture pour changer la donne. La Guinée peut nourrir l’Afrique de l’ouest même au-delà. Nous voulons être le jardin de l’Afrique. Nous devons mettre en confiance les femmes et les hommes qui y travaillent », mentionne le chef du gouvernement.
AGP/10/04/025 AOS/CM/AND