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De l’OUA à l’UA: 62 ans de marche vers la souveraineté, le progrès et l’unité du continent

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Conakry, 25 Mai (AGP)- L’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) devenue par  la suite Union Africaine (UA) a été créée le 25 mai 1963  à Addis-Abeba, par 32 États africains ayant accédé à leur indépendance nationale.

Tout au début, l’organisation était animée par le désir d’indépendance, d’unité du continent et la coopération économique et politique.

Après la seconde guerre mondiale, les mouvements indépendantistes africains se renforcent.  Entre 1957 et 1963, plusieurs pays africains accèdent à l’indépendance (Ghana en 1957, Guinée en 1958, puis 17 pays en 1960, dont le Sénégal, le Nigeria, la côte d’Ivoire, le Mali et le Congo).

Au départ, une division politique interne surgit. Deux courants s’opposent sur la manière d’unifier l’Afrique. Il y a d’un côté, le groupe de Casablanca (1961),  mené par le Ghana (Kwame Nkrumah), la Guinée (Sékou Touré) et l’Égypte (Nasser), prône une union politique forte. Et de l’autre côté,  le groupe de Monrovia (1961) mené par le Sénégal (Léopold Sédar Senghor), le Nigeria et la Côte d’Ivoire (Félix Houphouët-Boigny), préfère une coopération progressive.

L’Éthiopie de l’empereur Haîlé Sélassié, a joué un rôle clé en organisant la conférence d’Addis-Abeba le 25 mai 1963 pour réconcilier les deux groupes.

32 pays se retrouvent sous la sagesse de l’empereur Haïlé Sélassié pour  signer  la Charte de l’OUA,  avec pour objectifs  de promouvoir l’unité et la solidarité africaine,  défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale des États, éliminer le colonialisme et l’apartheid, encourager la coopération économique et politique.

39 ans après,  un vent nouveau souffle sur le continent.  La plus part des chefs d’États qui ont fondé l’institution sont soit morts ou renversés par coups d’État.

En 2002, l’OUA est remplacée par l’Union Africaine (UA), inspirée de l’Union européenne, avec des ambitions plus fortes en matière d’intégration politique et économique.

Dépendance économique vis-à-vis de l’extérieur.  

L’Union Africaine (UA) fait face à plusieurs défis économiques majeurs qui entravent son indépendance et son développement. Ces défis sont liés à des facteurs structurels, politiques et externes.

Sur ce point,  l’ancien président de la République de Guinée, Alpha Condé avait des positions tranchées. « L’Afrique doit cesser de mendier, nous avons tout pour réussir. Mais on doit prendre notre destin en main. Comment une organisation comme l’UA peut traiter d’égal à égal avec les autres, si elle n’est pas en mesure de se financer elle-même », avait soulevé Pr Alpha Condé.

Faible intégration économique régionale/Échec partiel des zones de libre-échange.

Bien que la ZLECAf (Zone de Libre-Échange Continentale Africaine) ait été lancée en 2021, son application reste limitée en raison des barrières douanières et des rivalités politiques. Mais aussi, des  infrastructures déficientes et le manque de routes, de voies ferrées et réseaux énergétiques interconnectés, freinent les échanges intra-africains. Seulement 16 % du commerce africain se fait entre pays du continent (contre 60 % en Europe et 40 % en Asie).

En plus du manque d’infrastructures,  l’Union Africaine fait face à d’autres difficultés notamment celles liées à l’instabilité politique, la corruption, les conflits armés et les coups d’État militaires.

Les crises politiques (Sahel, RDC, Soudan, etc.) affectent les investissements et les économies locales.

Autres obstacles non les moindres : La corruption, le détournement de deniers publics, le blanchiment des capitaux, limitent le développement du continent.

Plus de 50 milliards de dollars par an quittent l’Afrique en flux financiers illicites (évasion fiscale, corruption).

Après avoir atteint son objectif de décolonisation du continent, l’Union Africaine peine aujourd’hui à amener les États membres à parler d’une seule voix sur des questions majeures. Chose qui contribue à son affaiblissement et à sa perte d’influence.

L’OUA ou l’UA reste un symbole majeur de la coopération panafricaine et a contribué à la décolonisation, à la lutte contre l’apartheid et à la promotion de la paix en Afrique. De 32 Etats membres en 1963, l’organisation compte en 2025, 50 États indépendants, un parcours à célébrer par la nouvelle génération de Chefs d’Etat qui décide de reprendre le flambeau pour faire de l’Afrique un continent uni et prospère.

AGP/24/05/025                 AGK/BYB/AND

 

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