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Des affrontements lors d’une manifestation chiite au Nigéria font 12 morts, selon un rapport

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Des affrontements entre manifestants et autorités lors d’une marche d’un groupe chiite au Nigeria ont fait une douzaine de morts, selon un rapport des services de renseignement gouvernementaux consulté par l’AFP samedi.

Onze manifestants et un soldat ont été tués, selon le rapport, lors d’une manifestation pro-palestinienne organisée par le Mouvement islamique au Nigeria (IMN) vendredi dans la capitale Abuja.

La branche nigériane d’Amnesty International a déclaré que les soldats avaient tiré à balles réelles sur les manifestants.

L’IMN a été interdit par les autorités nigérianes pour avoir prôné une révolution islamique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Cependant, au moment de son interdiction, en 2019, les chercheurs l’ont qualifié de plus favorable à la contestation qu’à la violence politique.

La marche à Abuja et dans d’autres villes du Nigeria a été organisée en l’honneur de la Journée de Qods, célébrée dans les pays du monde entier par des manifestations pro-palestiniennes.

L’IMN a déclaré sur les réseaux sociaux que l’armée nigériane « a attaqué le cortège et plusieurs personnes ont été blessées par balle », sans donner de bilan.

Selon le rapport des services de renseignement, 19 personnes ont été blessées et 295 autres arrêtées. Un soldat a également été blessé.

Ni l’armée nigériane ni la police n’ont répondu à une demande de commentaire.

Amnesty International Nigeria a déclaré que les manifestants étaient « parfaitement dans leur droit d’organiser une procession religieuse », ajoutant : « Il n’y avait aucune preuve qu’ils représentaient une menace imminente pour la vie. »

Le rapport des services de renseignement a décrit le fait d’agiter des drapeaux lors de la manifestation comme portant atteinte à la souveraineté du Nigeria.

En août, une attaque menée par des membres de l’IMN a tué deux agents des forces de l’ordre, a indiqué la police.

En juillet 2021, après plus de cinq ans de prison, le leader de l’IMN, Ibrahim Zakzaky, et son épouse ont été libérés par un tribunal de Kaduna, dans le nord du pays.

Zakzaky, religieux chiite, a appelé à plusieurs reprises à une révolution islamique de type iranien au Nigeria, où la population musulmane est majoritairement sunnite.

Inspiré par la révolution islamique en Iran à la fin des années 1970, l’IMN entretient toujours des liens étroits avec Téhéran.

Source: AFP

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