Forécariah, 18 avr. (AGP)- Les habitants de certains quartiers et secteurs de la commune urbaine de Forécariah se plaignent de l’état dégradant de leurs routes avec des poussières qui se dégagent en longueur de journée. C’est le cas notamment des quartiers Madina et Tatagui 2 qui se sentent « oubliés » par les autorités préfectorales et communales.
Madina, l’un des plus grands quartiers de Forécariah, est le seul parmi les six qui n’a pas connu de bitume depuis l’indépendance de la Guinée. Cet état de fait n’aura pas sans conséquence sur la santé et le transport des personnes et leurs biens.
Sur le tronçon Madina- secteur Maliguiah, le constat est alarmant avec la dégradation poussée de la route avec la poussière qui se dégage.
Mamaissata Fofana citoyenne exprime son désarroi « C’est une déception pour nous. Parmi tous les quartiers de Forécariah, c’est seulement nos routes qui ne sont pas bitumées. Vous avez constaté l’état de nos routes. On est obligés de fermer nos portes et fenêtres durant toute la journée pour éviter les vagues de poussières qui se dégagent »
Et d’ajouter : « Dans nos maisons, les habits, les couvertures et d’autres objets sont endommagés sous l’effet de la poussière. Même l’eau que nous buvons est souillée. Nos enfants et nous-mêmes, tombons chaque fois malades », a-t-elle déploré.
Pour les conducteurs de taxi-moto, c’est un véritable parcours de combattant pour franchir ce tronçon. « Cette route est impraticable à cause des nids de poule qu’on rencontre à chaque mètre de la route. Parfois, nous enregistrons aussi des cas d’accidents. C’est devenu un véritable calvaire pour nous », a déclaré Alya Touré, conducteur de mototaxi.
De Madina, on se rend à Tatagui 2. Dans ce quartier, le constat est également déplorable, une bonne partie des artères est sans bitume. C’est le cas des secteurs Karakoro et de Collège. Les habitants de ces localités se sentent « oubliés » par les autorités préfectorale et communale.
Selon eux, toutes les routes de ces différents quartiers et secteurs sont dans cet état depuis des années.
« Si ceux qui doivent nous aider et nous accompagner dans nos souffrances, sont ceux-là même qui sont à la base de nos calvaires. Je pense que nous n’avons plus où se plaindre. Nous prions qu’avec l’arrivée de cette nouvelle équipe de la délégation spéciale, nous sortirons de cette situation avec de bons projets », lance Fodé Issiaga Youla, résidant au secteur Karakoro.
AGP/18/04/024 AFC/CM/AND