Gueckédou, 15 Aout(AGP)- Après deux (2) semaines, la direction préfectorale de la santé (DPS) et les responsables du centre de santé (CS) n’ont jusqu’ici pas clarifié l’opinion publique sur les circonstances réelles qui ont conduit au décès d’une femme enceinte dans la sous-préfecture de Nongoa.
La victime, Hawa Kourouma, la trentaine, mariée et mère de quatre(04) enfants, a récemment perdu la vie lors de l’accouchement dans cette zone située à environ 27 km du chef-lieu de la préfecture.
Son époux, Daouda Doukouré, a expliqué leur parcours jusqu’au jour de l’accouchement : « Ma femme suivait ses premiers soins auprès d’une sage-femme à l’hôpital préfectoral de Gueckédou chez qui nous nous sommes rendus quatre fois successives ; celle-ci lui a défendu d’exercer des activités pénibles auxquelles j’ai veillé », a laissé entendre le jeune mari d’un air éteint. « À la suite des douleurs de l’enfantement, elle s’était rendue d’elle-même au centre de santé de Nongoa. Je l’ai suivie plus tard jusque dans la salle d’accouchements où elle a perdu la vie sur la table de maternité », s’est alarmé, le mari de la victime.
Le père de la défunte lui relativise : « Ma fille avait déjà fait une cinquième maternité avec succès. Elle a sérieusement souffert de cette dernière grossesse. Elle a bénéficié des premiers soins médicaux à l’hôpital préfectoral de Gueckédou et aussi au centre de santé de Nongoa. Nous nous remettons à Dieu qui en a décidé ainsi », a souligné Tamba Kourouma en sanglots.
Interrogée, la sage-femme en poste, le jour des faits, a préféré garder le silence sur le sujet.
Mais un proche de la famille, a déploré le manque de qualification de certains agents dans les structures sanitaires qui ne regorgent que des stagiaires, selon lui.
Et le maire de la commune rurale de Nongoa, Fara Nitan TOLNO de souligner : « Nous regrettons des cas de décès maternels dans nos structures sanitaires. Nous profitons de ce médium pour inviter le gouvernement guinéen et ses partenaires à améliorer davantage les conditions de soins médicaux au sein des établissements publics de santé ».
Il a aussi relevé l’insuffisance de personnels médicaux qualifiés ainsi que le manque de moyens logistiques adéquats permettant l’évacuation des cas d’urgence vers l’hôpital préfectoral.
La défunte a rejoint sa dernière demeure le weekend dernier dans son village.
AGP/15/08/022 ZG/AND