Conakry, 06 jan (AGP)- La Directrice générale de l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM), commissaire divisionnaire Marie Gomez, s’est exprimée vendredi, 05 janvier 2024, pour faire la statistique des cas de viols et de violences basées sur le genre enregistrés en 2023.
Selon la DG de l’OPROGEM, au compte de l’année 2023, son service a enregistré 205 cas de viols et les 205 cas ont été tous déférés, parce que, a-t-elle précisé, ’il y a l’enregistrement et il y a le défèrement. Donc les 205 cas de viols ont été traités, gérés et déférés dans les différents parquets compétents.
Dans la même logique, la commissaire divisionnaire Marie Gomez a ajouté que ces statistiques qu’elle présente proviennent des 33 préfectures du pays. « 205 cas de viols, 43 cas d’enlèvement, dont 18 cas déférés, 33 cas d’abandon d’enfants, 15 cas déférés, séquestration 23 cas enregistrés et 9 cas déférés, cous et blessures volontaires 99 cas enregistrés et 36 cas déférés, abandon de famille 103 cas enregistrés et 43 cas déférés, détournement de mineurs 1 cas enregistrés 1 et cas déféré, harcèlement 14 cas enregistrés et 8 cas déférés, mariage précoce et forcé 19 cas enregistrés et 12 cas déférés, enfants en conflit avec la loi 7 cas enregistrés, enfants disparus 16 cas enregistrés, menace 16 cas enregistrés, outrages publics à la pudeur 1 cas enregistré, incitation de la mineure à la débauche 2 cas enregistrés, le proxénétisme 1 cas enregistrés, injure publique 16 cas enregistrés, infanticide 2 cas enregistrés, maltraitance 13 cas enregistrés dont 12 cas déférés, violences conjugale physique, moral, et psychologique 95 cas enregistrés et 35 cas déférés, traite des personnes 12 cas enregistrés 12 cas déférés et l’exploitation de mineur 4 cas enregistrés et 1 cas déférés. », a-t-elle cité.
Poursuivant, la commissaire Gomez soutient qu’il y a une baisse au niveau des statistiques, quand on fait une comparaison entre les statistiques de 2019 à 2023 des phénomènes de viols en Guinée.
Elle rappelle qu’en 2019, l’OPROGEM a enregistré 393 cas de viols, en 2020 374 cas, en 2021 306 cas, en 2022 281 cas et en 2023 205 cas de viols. « Vous voyez combien de fois il y a une différence entre les années antérieures et l’année 2023. », a-t-elle fait remarquer.
C’est pourquoi, a-t-elle indiqué, l’OPROGEM va mettre l’accent sur des séries de sensibilisations qui seront démultipliées au niveau de la population cible car, dit-elle, c’est cette population qui est souvent victime de ce phénomène et la majorité est analphabète. Donc c’est une initiative du ministre de la sécurité et de la protection est d’aller vers la population à la base pour expliquer les conséquences néfastes des violences basées sur le genre sur toute l’étendue du territoire. « Déjà, 4 régions administratives sont parcourues, il reste 3 régions et ces 3, l’OPROGEM compte les couvrir en matière de sensibilisation et d’information en 2024. », a-t-elle promis.
La DG de l’OPROGEM n’a pas manquer de souligner que son service compte implanter ses sites et points focaux dans les zones minières pour une meilleure gestion des violences basées sur le genre et la formation des Officiers de la Police Judiciaire (OPJ) mais aussi au niveau des agents de police judiciaire qui ont la charge de la gestion de ces violences basées sur le genre.
Pour terminer, la Commissaire divisionnaire Marie Gomez a lancé un appel solennel à l’endroit de la population d’avoir le courage de venir vers les services de sécurité surtout au niveau de la police nationale et de la protection civile, pour dénoncer le cas des violences basées sur le genre et surtout le viol qui est le maillon fort de la chaine des VBG.
AGP/06/01/024 TM/CM