Conakry, 24 jan. (AGP)- Les conseillers nationaux de la transition en présence de plusieurs membres du gouvernement ont ratifié vendredi, 24 janvier 2025 à l’hémicycle du palais du peuple de Conakry, un traité révisé de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale et une Convention Multilatérale de Sécurité Sociale.
Dans son intervention, le rapporteur de la commission Santé, éducation, Affaires sociales et Culturelles sur la Convention Multilatérale de Sécurité Sociale, Sékou Doré, a rappelé que c’est dans le but d’assurer la protection des travailleurs migrants et leurs familles et de mieux garantir leurs intérêts dans le domaine de la prévoyance sociale.
Il a rappelé que les ministres en charge du travail des pays membres de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES), ont adopté le 26 février 2006, à l’occasion de sa 11ème session ordinaire à Dakar, la Convention Multilatérale de Sécurité Sociale de la CIPRES. Cette convention est chargée d’harmoniser les législations nationales de prévoyance sociale des Etats membres, d’apporter un appui technique et de contrôler leurs organismes de sécurité sociale, a-t-il souligné.
Poursuivant, il a indiqué que c’est conformément aux objectifs de la CIPRES, la Convention Multilatérale de Sécurité Sociale fixe le cadre général de la sécurité sociale, en ciblant particulièrement les travailleurs migrants et les membres de leurs familles, en leur faisant bénéficier d’une égalité de traitement, de l’unicité de législation, du maintien des droits en cours d’acquisition, du maintien des droits acquis en Guinée et à l’étranger et le payement des prestations.
« Tout travailleur migrant de l’espace CIPRES bénéficiera des mêmes droits et obligations que les nationaux dans le domaine de la sécurité sociale. Cette Convention s’applique à toutes les législations relatives aux branches de sécurité sociale dont entre autres, les prestations de vieillesse, d’invalidité et de survivants, les prestations d’accident du travail et de maladies professionnelles, les prestations familiales et les prestations de maladie », a-t-il énuméré.
De son côté, le rapporteur de la Commission Santé, Education, Affaires sociales et Culturelles portant autorisation de ratification du Traité Révisé de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES), Massoud BARRY, a aussi rappelé que la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES) a été créée le 21 septembre 1993 à Abidjan par les ministres des Finances des 14 pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre afin de remédier à la situation de tension de trésorerie persistante, qui s’aggravait au sein des organismes de sécurité sociale et qui les rendait incapables d’assurer régulièrement leur mission de service public, notamment le paiement des prestations sociales.
« C’est ainsi qu’il a été mis en place un groupe de travail chargé de réfléchir à la création d’un Organisme de contrôle et d’appui technique aux Caisses Africaines de Prévoyance Sociale, qui a abouti à la création de cet organe dans le but de promouvoir la prévoyance sociale et d’en faire le socle de ses politiques de développement économique et social. C’est ainsi que la Guinée, à l’instar de plusieurs pays d’Afrique, s’est engagée le 09 juin 2023 à adhérer au CIPRES », a-t-il déclaré.
A date la CIPRES compte 18 Etats membres à savoir : La Guinée, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centre Afrique, l’Union des Comores, le Congo-Brazzaville, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée Bissau, la Guinée Equatoriale, le Madagascar, le Mali, le Niger, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
AGP/ 25/01/025 MBD/CM/AND