Conakry 18 oct (AGP)- Au marché de Matoto, le prix des denrées de grande consommation connait une hausse. Sur pieds de 06 heures du matin à la tombée de la nuit, les vendeuses peinent à écouler leurs produits afin de subvenir aux besoins de leurs familles.
Aminata Camara vend du poisson dans ce marché pour trouver de quoi nourrir sa famille : « Nous, on vient ici à 6 heures mais on gagne difficilement les clients, actuellement le marché est trop cher, le carton de poisson que je prenais à bas prix se gagne aujourd’hui à prix d’or, le sac de riz aussi ».
Les bidons d’huile sont négociés entre 350.000 fg et 400.000 fg, le sac d’oignons est revendu à 240.000 fg, cette situation inquiète ces femmes, à l’image d’Aminata Camara, lancent leurs cris de cœur.
« Les prix augmentent chaque jour au marché de Matoto. Les grossistes fixent leurs prix au hasard. Nous souffrons et nous n’avons pas où nous plaindre, nos maris ne travaillent pas, c’est nous qui sommes obligées de subvenir aux besoins de nos enfants mais nous ne gagnons rien actuellement », a souligné cette mère de famille.
Mohamed Kourouma, responsable de la chambre de commerce de Matoto, affirme que cette cherté est due à la conjoncture économique actuelle du pays et accuse par ailleurs certains commerçants de se livrer à la spéculation.
« Le prix du sac de 50 kg du riz Bangladesh avait été retenu à 250.000 fg mais les gens revendent à 300.000 fg, le riz blanc initialement fixé à 260.000 fg, est aussi revendu à 280.000 fg. Normalement, les gens doivent revendre à 275.000, mais il est difficile d’avoir de l’argent actuellement. Nous on est là pour défendre l’intérêt de la population pas pour vendre les produits à un prix cher », a-t-il dit.
AGP/18/10/022 KF/AND