Conakry, 15 Avril (AGP)- Poursuivi pour coups et blessures volontaires, Alseny Diallo, comptable de profession, a été condamné ce lundi, 14 avril 2025, à un an de prison assorti de sursis par le Tribunal de Première Instance (TPI) de Dixinn, en son audience correctionnelle, rapporte l’AGP.

Placé sous mandat de dépôt le 17 mars 2025, Alseny Diallo a rejeté d’un revers de la main les faits qui lui sont reprochés. Ces faits, rappelle-t-on, sont prévus et punis par les dispositions de l’article 241 du code pénal.

A en croire Alseny Diallo, tout serait parti d’une coupure de courant électrique qui a occasionné une vive altercation entre lui et son frère Mamadou Dian Diallo qui s’est soldée par une fracture du pied gauche de ce dernier.

« Mamadou Dian Diallo et moi habitons dans la même Cour. Au mois de mars passé, nous avons enregistré une panne électrique qui a poussé Mamadou Dian à trouver un agent de la société » EDG » pour nous dépanner », a-t-il expliqué avant d’ajouter que tout le monde dans la Cour avait le courant électrique sauf lui.

C’est ainsi, selon lui, il a jugé opportun de se trouver un électricien, qui va rétablir sa ligne mais malheureusement, dit-il, il en a été empêché par Mamadou Dian Diallo pour des raisons qu’il ne comprend pas.

« Comme il a refusé que l’électricien me dépanne, j’ai coupé son fil pour que nous nous retrouvions tous les deux dans le noir. C’est là où, il s’est jeté sur moi. Aussitôt, les lieux ont été envahis par des curieux qui nous ont finalement séparés 》, a déclaré Alseny Diallo.

A la question de savoir comment Mamadou Dian Diallo a eu le pied gauche fracturé, Alseny Diallo dira qu’il ne sait pas, mais certainement ça doit être, selon lui, la foule qui est venue les séparer.

A la barre, Mamadou Dian Diallo a pris le contre-pied du prévenu en disant ceci: « Il y a eu une panne de courant électrique qui a duré 24 heures. Comme personne ne s’est intéressé, j’ai appelé un agent de l’EDG pour qu’il trouve solution à notre problème moyennant 100 000 FG ».

A mon fort étonnement, le lendemain, selon lui, j’ai trouvé à la maison un réparateur de réchaud à qui Alseny a confié la responsabilité de réparer sa ligne. A ce dernier, dit-il, je lui ai dit de rentrer chez lui, le lendemain j’allais trouver un spécialiste pour réparer sa ligne.

N’étant pas satisfait de moi, il a coupé ma ligne me plongeant ainsi dans le noir.

A la question de savoir pourquoi il a coupé mon fil, il a eu la maladresse de me donner un violent coup de pied au pied gauche qui a conduit à une fracture.

Il faut par ailleurs noter que la victime s’est désistée dans cette affaire. Mais malheureusement, le désistement ne met pas terme à l’action publique.

Ainsi, le Tribunal a retenu Alseny Diallo dans les liens de la culpabilité en le condamnant à un an de prison assorti de sursis.

AGP/15/04/025             TB/CM/AND