Conakry, 06 Fév. (AGP)- A l’instar de la communauté internationale, la République de Guinée célèbre le 06 Février de chaque année, la Journée Internationale tolérance zéro aux mutilations génitales féminines (MGF).
Cette année, le lancement de la quinzaine aura lieu en différé, le vendredi 09 février 2024 à l’Université Gamal Abdel NASSER de Conakry autour d’un panel de haut niveau sur les survivantes des MGF.
Le thème principal est ‘’Sa voix, son avenir. Investir dans les mouvements dirigés par les survivantes pour mettre fin aux mutilations génitales féminines’’.
Dans une déclaration, la Ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, Madame Aïcha Nanette CONTE, a indiqué que face à la persistance de la pratique dans les communautés, il n’y a pas d’autre choix que d’agir.
« La pratique des MGF est très répandue dans notre pays, comme en témoignent les données statistiques fournies par l’enquête démographique et de santé (EDS) de 2018 qui rapporte une prévalence de 94,5% des MGF chez les filles/femmes de 15-49 ans et 39% chez les filles de 0 à 14 ans.
Comparativement à l’enquête de 2012, l’on note une baisse de la prévalence de 2,5% pour la première tranche et de 6,5% pour la seconde
Certes, cette baisse est encourageante, mais elle ne nous permet pas encore d’atteindre les objectifs du plan stratégique national. Les efforts doivent donc être poursuivis, notamment par l’accroissement des investissements des mouvements dirigés par les survivantes et le renforcement de l’engagement des hommes et des garçons pour modifier le schéma de comportement social vis-à-vis de cette pratique qui, faut-il le rappeler, constitue une règle commune de société », souligne la ministre.
Poursuivant, Aicha Nanette Conté, se réjouit de la volonté politique exprimée par les plus hautes autorités du CNRD afin de mettre fin aux violences basées sur le genre (VBG) et aux MGF.
« Dès lors, je me réjouis de la volonté politique exprimée par les plus hautes autorités du CNRD afin de mettre fin aux violences basées sur le genre et aux MGF. Cet engagement est matérialisé par la signature en 2021 par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, de deux documents marquant la détermination de son Gouvernement à œuvrer sans relâche en faveur de la protection des femmes et des enfants contre toutes formes de violences à leur égard.
Conformément à cet engagement, je tiens à rassurer que le Ministère de la Promotion Féminine de l’Enfance et des Personnes Vulnérables intensifiera les initiatives et appliquera scrupuleusement la politique du Gouvernement en matière de protection des droits des femmes et des filles.
A cet effet, la quinzaine du 6 février qui commencera demain offrira l’opportunité au département et à ses partenaires, de réaliser sur toute l’étendue du territoire national des activités de mobilisation sociale, de plaidoyer communautaire, de renforcement des compétences d’acteurs étatiques et non étatiques, mais aussi de communion avec des groupes d’hommes modèles en vue d’accélérer le changement en faveur de l’abandon des MGF.
Cette année, le lancement de la quinzaine aura lieu en différé, le vendredi 09 février 2024 à l’Université Gamal Abdel NASSER de Conakry autour d’un panel de haut niveau sur les survivantes des MGF.
La persistance des pratiques traditionnelles néfastes, telles que les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants, nous interpelle tous et nous oblige à agir constamment.
Agir, parce que nous sommes redevables des conventions et traités qui protègent les droits de la femme et de la fille, auxquels notre pays a souscrit.
Agir, parce que nos aspirations pour un développement durable et inclusif n’aboutiront nullement si les femmes et les filles continuent d’être violentées et privées de leurs droits. Nous n’avons donc d’autre choix que d’agir », a-t-elle lancé.
La Rédaction