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Guinée: Le 02 octobre 1958, la Guinée de Sékou Touré proclame son indépendance

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Conakry, 02 oct (AGP)-Le pays est désigné d’après le nom donné au golfe qui court du Sénégal à l’Angola et borde les principales régions forestières du continent africain.

Il a 245.857 km2 et 14 millions d’habitants très majoritairement musulmans. Sa capitale est Conakry, sur la côte atlantique mais son histoire s’est forgée dans l’intérieur, en particulier dans le massif du Fouta Djalon où des Peuls islamisés ont fondé un État relativement puissant au XVIIIe siècle. Des Mandingues descendus de la vallée du Niger ont par ailleurs dominé la région côtière. Le haut Niger, au nord de l’actuelle Guinée, a été exploré par René Caillé en 1827-1828.

Tout s’est joué le 25 août, puis le 28 septembre 1958. Revenu aux affaires en mai 1958, le général de Gaulle veut doter la France et ses possessions d’outre-mer d’une nouvelle Constitution, qui dote la métropole d’un régime davantage présidentiel (la Ve République), et permet la création d’une Communauté française pour les colonies, déjà semi-autonomes depuis la loi-cadre Defferre de 1956. Il fait en août 1958 un périple africain, dont l’une des étapes, le 25, est Conakry, rajoutée à la dernière minute pour cause de méfiance vis-à-vis de Sékou Touré.

Le 25 août, l’accueil enthousiaste de la foule s’adresse autant à de Gaulle qu’au Syli, l’éléphant, symbolisant Sékou. Puis ce sont les discours. L’extraordinaire tribun qu’est Sékou Touré galvanise : « Nous ne renonçons pas et ne renoncerons jamais à notre droit légitime et naturel à l’indépendance.  Il n’y a pas de dignité sans liberté ; nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage. » Il entrouvre cependant une porte en précisant : « Notre cœur, notre raison, en plus de nos intérêts les plus évidents, nous font choisir sans hésitation l’interdépendance et la liberté dans l’union, plutôt que de nous définir sans la France et contre la France. »

Mais de Gaulle, à qui personne n’a montré le texte que Sékou a pourtant communiqué au préalable, reçoit ce discours comme un affront à la France et à sa personne. Sa réponse est lasse et désabusée : « On a parlé d’indépendance ; je le dis ici plus haut encore qu’ailleurs, l’indépendance est à la disposition de la Guinée ; elle peut la prendre le 28 septembre en disant non à la proposition qui lui est faite et, dans ce cas, je garantis que la métropole n’y fera pas obstacle. Elle en tirera bien sûr des conséquences, mais d’obstacles elle n’en fera pas, et votre territoire pourra, comme il le voudra et dans les conditions qu’il voudra, suivre la route qu’il voudra. » Le lendemain matin, il s’envole après un bref « Adieu la Guinée », en disant : « Voilà un homme avec qui nous ne nous entendrons jamais. »

AGP/02/10/024       Source : Jeune Afrique

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