Conakry 12 Nov (AGP)-  Un symbole fort : 11h11, le 11ᵉ jour du 11ᵉ mois. Ce mardi 11 novembre 2025, à 11h11 précises, un sifflement a retenti dans les montagnes du Sud guinéen.

Le premier train de la Compagnie du TransGuinéen (CTG) a pris son départ, chargé de minerai de fer en provenance des mines de Beyla et Kérouané, à destination de Morebaya, dans la préfecture de Forécariah.

Un moment hautement symbolique, planifié depuis deux ans par le Comité stratégique de suivi du projet Simandou, et qui marque le début effectif de la souveraineté économique de la Guinée.

« Le train de la souveraineté économique guinéenne a sifflé », a déclaré le président du Comité stratégique de Simandou, M. Djiba Diakité, dans une émotion partagée par tout un peuple.

Ce succès est l’aboutissement d’une dynamique lancée par Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya, Président de la République, dont la vision claire et rigoureuse a donné une direction nouvelle au secteur minier guinéen.

Le 18 mars 2023, le Chef de l’État lançait la reprise des travaux ferroviaires et portuaires du projet Simandou, posant ainsi les fondations d’une exploitation responsable et intégrée des ressources naturelles du pays.

Une orientation stratégique guidée par un principe fort : valoriser le potentiel minier national pour le bien-être du peuple souverain de Guinée.

« Le Président a toujours insisté sur la nécessité de concilier les intérêts des investisseurs et ceux de la Nation, tout en imposant la transformation locale de nos minerais et le respect des normes environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) », a rappelé M. Djiba Diakité.

La naissance d’une synergie : la CTG, un modèle de coopération

Avant l’intervention du Chef de l’État, les projets miniers liés à Simandou étaient conduits séparément par différents opérateurs.

Sous son impulsion, ces initiatives ont été mutualisées au sein d’une seule entité nationale intégrée, la Compagnie du TransGuinéen (CTG), une coentreprise rassemblant l’État guinéen et ses partenaires stratégiques autour d’une même ambition : Réaliser un projet intégré, cohérent et durable, de la mine jusqu’à la transformation.

Cette approche novatrice a permis de répartir équitablement les coûts, les risques et les bénéfices entre les parties, tout en garantissant à la Guinée un rôle central dans la gouvernance et la mise en œuvre du projet.

Le projet Simandou ne se limite pas à l’exploitation du minerai de fer. Il représente un système industriel complet, articulé autour de quatre composantes majeures :

• Quatre blocs miniers de classe mondiale ;
• Une ligne ferroviaire transguinéenne de plus de 650 kilomètres à double voie, reliant le Sud-Est au littoral ouest ;
• Un port en eau profonde à Moribaya ;
• Et, à terme, une aciérie pour la transformation locale du minerai de fer.

Ce dispositif fait de la Guinée l’un des futurs pôles majeurs de la sidérurgie africaine, tout en ouvrant une nouvelle ère de développement industriel et logistique pour le pays.

Avec le lancement du premier train de la CTG, la Guinée démontre au monde qu’elle est désormais capable de concevoir, négocier, exécuter et livrer un projet d’envergure mondiale, dans le strict respect des meilleurs standards internationaux.

« Cette réussite est le fruit d’une planification rigoureuse, d’un suivi technique exigeant et d’un leadership visionnaire », a souligné M. Djiba Diakité.

Il a rendu un hommage appuyé au Président Mamadi Doumbouya, « premier artisan de cette exceptionnelle réussite nationale », qui a su fixer le cap sans précipitation, avec méthode, constance et sens du résultat.

Ce premier sifflement à 11h11 restera dans l’histoire comme le symbole d’un pays qui avance, maître de ses ressources et acteur de son destin.

Le train de la CTG n’emporte pas seulement du minerai de fer : il transporte l’espoir, la fierté et l’ambition d’une nation qui a choisi la voie de la transformation et de la souveraineté.

Simandou roule désormais sur ses rails. La Guinée, elle, trace la voie de son avenir.

DCI-PRG