Conakry, 1er Août (AGP)- Le marché des pièces détachées ou « casse », très prisé par les propriétaires d’engins roulants qui pour la plupart confrontés aux difficultés à se procurer des pièces neuves dues au coût élevé sur le marché, d’autre part, l’urgence de reprendre la route le plutôt que possible, justifie entre autres l’évolution rapide de ce secteur en plein essor en République de Guinée.
De par son caractère économique, le business des pièces détachées est un secteur d’activité qui connait de problèmes, sans oublier les difficultés que rencontrent les ferrailleurs quand-à l’acquisition de leurs marchandises.
Interrogé, M. Sidiki Condé, commerçant des pièces détachées à Entag-Casse, situé dans la commune de Matoto explique la particularité de ce marché.
« Dans ce travail, on cherche les véhicules usés pour se procurer des pièces qui sont en bon état et ceux qui ne répondent plus on les donne aux ferrailleurs. Et une fois dans la main des ferrailleurs ceux-ci prennent ces pièces pour les utiliser autrement ».
Selon ce commerçant: « Ici les pièces détachées qui viennent de l’Europe sont plus chères parce qu’elles sont de bonne qualité, comparées aux pièces neuves qui viennent du Nigeria qui ne sont pas de bonne qualité, donc nous sommes obligés de les vendre à bas prix par rapport aux pièces usées qui viennent de l’Europe. Sur ce point, on ne peut pas définir la garantie des pièces mais à travers leur marque, on peut le faire, vu que certaines marques sont plus garanties que d’autres ».
Poursuivant, M. Condé dit que les bénéfices de ce marché sont minces, mais il parvient à s’en sortir avec le peu qu’il gagne.
« Nous avons des intérêts parce qu’on fait un travail pour gagner des intérêts même si ce n’est pas beaucoup, mais si tu parviens à nourrir ta famille, c’est le plus important », précise-t-il.
Par ailleurs, Sidiki Condé a adressé une doléance à l’endroit de la presse guinéenne de faire plus d’effort en accordant une attention particulière pour ce secteur d’activité.
« Je remercie l’Agence Guinéenne de Presse d’avoir pensé à nous, parce que nous sommes des oubliés de la presse, parfois nous avons besoin de parler de certains de nos problèmes que nous rencontrons dans ce travail, mais l’occasion ne se présente jamais on peut rester deux (02) à trois (03) ans sans voir la presse devant nos portes et parfois nous avons besoin de parler aussi de nos ambitions », a-t-il suggéré.
AGP/1er/08/023 FS/FDF/AND
