Conakry, 1er sept(AGP)- Le substitut du procureur de la République près le Tribunal de Première Instance(TPI) de Dixinn, Amara Camara a requis mercredi, 31 août 2022, un an de prison dont 6 mois assortis de sursis contre Amadou Baïlo Diallo, biologiste de profession, a suivi l’AGP depuis la salle d’audience.
Il a également sollicité qu’il plaise au tribunal de condamner le mis en cause, Amadou Baïlo Diallo appelé affectueusement « sénégalais » au paiement d’une amende qui s’élève à hauteur de 1 000 000 de francs guinéens.
Placé sous mandat de dépôt le 26 août 2022, le mis en cause, Amadou Baïlo Diallo « sénégalais » a rejeté d’un revers de la main, les charges articulées contre sa personne. Ces faits, rappelle-t-on, sont prévus et punis par les dispositions de l’article 282 du code pénal.
Dans ce dossier qui a fait couler beaucoup de salive, il s’agit, selon le mis en cause, de la gestion d’une concession qui appartient à sa défunte tante, Bountouraby Diallo, qui est la sœur cadette de son père, Ansoumane Diallo. Ce bâtiment qui fait l’objet de litige aujourd’hui a été construit, selon lui, par sa tante sur le terrain de son père sous la demande de ce dernier.
Après le décès de Bountouraby Diallo, son fils Amadou Baïlo Diallo appelé affectueusement malien a ordonné le locataire Mamadou Dioudé Barry qui avait l’habitude de faire le recouvrement du vivant de sa mère de continuer à le faire et lui faire le compte rendu de la situation.
Malgré le décès de sa pauvre mère et les frais de location qui lui reviennent de facto, Amadou Baïlo Diallo « malien » n’a jamais abandonné, selon l’accusé, ses mauvaises habitudes qui l’ont finalement conduit à la maison d’arrêt de Conakry.
Ainsi, Ansoumane Diallo, frère aîné de Bountouraby Diallo a convoqué une réunion d’urgence ‘au cours de laquelle, il a informé tous les locataires que la concession où ils se trouvent est sa propriété, donc ils doivent tous lui payer les frais de location au risque d’y être virés.
N’ayant signé aucun contrat de location avec Ansoumane Diallo et son fils Amadou Baïlo Diallo « sénégalais », les locataires ont jugé opportun de ne pas se plier à ce jeu qui risque de les coûter très cher. Face au refus d’obtempérer à leur décision, le mis en cause a rencontré Mamadou Djoudé Barry trois fois de suite pour lui dire de libérer la maison parce qu’il refuse de se plier à la nouvelle donne.
Vu la persistance de l’accusé, Mamadou Djoudé Barry qui habite dans ces lieux depuis 2008 a qualifié sa façon de faire de menace de mort et a porté plainte contre lui afin que Justice soit rendue, parce qu’il n’est ni de près ou de loin son bailleur.
Il faut par ailleurs rappeler que, parmi les témoins du plaignant Mamadou Djouldé Barry qui se sont succédé à la barre personne n’a parlé de menace de mort, mais ils ont plutôt parlé de préavis s’ils refusaient de se plier à la nouvelle donne qui demande à ce qu’on lui paye les frais de location.
Pour sa défense, le mis en cause, Amadou Baïlo Diallo « sénégalais » a demandé que Justice soit faite.
Ainsi, l’affaire a été mise en délibéré pour décision être rendue le 1er septembre prochain.
AGP/1er/09/022 TB/ABD