Conakry, 09 Fév. (AGP) – Le ministère de l’action sociale, de la promotion féminine et des personnes vulnérables célèbre en différé ce vendredi 09 février 2024, la journée mondiale de lutte contre l’excision et la mutilation féminine.
En prélude à cette journée, la rédaction de l’Agence Guinéenne de Presse, a interrogé le premier l’imam de la mosquée d’Almamya dans la commune de Kaloum, El hadj Oumar Dramé.
‘’L’islam a trouvé nos coutumes en place et certaines de ces coutumes sont en commun avec l’islam. C’est pourquoi l’excision est une sounna chez les musulmans, et l’islam accepte l’excision de la femme. L’homme est circoncis et donc la femme aussi doit être excisée. Toute personne qui dira que l’excision est interdite, cette personne contredit le prophète et celui qui contredit le prophète, contredit alors Allah.’’, a-t-il déclaré.
Poursuivant, l’imam Dramé a dit que la lutte contre la mutilation génitale est devenue une lutte mondiale. ‘’Ce sont les blancs qui veulent que les communautés abandonnent leurs coutumes », a-t-il souligné.
Pour terminer, El hadj Dramé, demande aux autorités de faire la promotion de l’esprit de laïcité. ‘’ Elles doivent laisser les femmes accomplir leur sounna’’ a-t-il indiqué
De son côté, la femme de ménage Adama Camara, a fait savoir qu’elle n’est pas pour la lutte contre l’excision, parce qu’elle entend les gens dire que les femmes non excisées sont des femmes qui aiment beaucoup le sexe et elles n’ont pas peur de l’homme. ‘’Et toute chose c’est bon de limiter. Si ça dépasse les bornes ce n’est pas bon. Donc les autorités doivent laisser les femmes faire cette pratique parce que c’est la tradition. Les hommes sont circoncis, les femmes doivent être excisées’’, a-t-elle souligné.
AGP/09/02/024 FD/CM