Conakry, 19 Mars. (AGP) – Le président de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG) Maître Jean Alfred Mathos, dans un entretien accordé à l’AGP, s’est exprimé sur la mise en place du nouveau gouvernement dirigé par Amadou Oury Bah et d’autres sujets liés à la conduite de la transition.
A l’entame Maître Mathos a tout d’abord félicité la nomination du premier ministre Amadou Oury Bah parce que selon lui, cette nomination présage que la politique est au centre de l’action gouvernementale.
« Nous sommes dans une transition qui a démarré depuis le 05 septembre 2021. Je peux dire que son arrivée dénote à suffisance qu’il va essayer de porter toute son expérience sur le plan sociétale et politique pour pouvoir apporter ce que j’appellerais un discours de rassemblement sur la vérité. C’est-à-dire que le Guinéen lambda doit savoir exactement à quoi s’en tenir par rapport à la transition qui a nécessairement un début et une fin », a-t-il soutenu.
Pour lui, la reconduction de certains anciens ministres du gouvernement Goumou, ne porte pas préjudice. Puisque selon lui, l’action gouvernementale est une action collégiale.
« Je voudrais que tous ces anciens éléments et nouveaux s’inscrivent dans la dynamique de la transition qui doit être porteuse de l’espérance que les Guinéens attendent. Autrement dit l’aboutissement des élections que nous attendons tous pour que la Guinée soit dans le concert des nations dites démocratiques », souligne le leader du parti l’UPG.
Et d’ajouter que dans la gestion gouvernementale, il y a la continuité du service public.
« Vous avez vu des actes tout dernièrement dans la gestion de la desserte électrique. Le premier ministre a pris des actes très forts bien sûr sous la houlette du président de la transition, le général de Corps d’Armée Mamadi Doumbouya. Je pense que c’est ce qu’il faut faire. C’est-à-dire quand on a des tâches bien précises dans le cadre du service public, il faudrait qu’il y ait de la sérénité. Donc cet exemple-là est à saluer. Et je pense que le temps qui leur est impacté n’est pas très long, mais je crois que s’ils s’y mettent dans la gestion transparente et la lisibilité pour que les Guinéens sachent que rien ne sera plus comme avant, nous pensons qu’ils pourront s’en sortir. Mais s’ils reviennent dans les travers de ce que nous avons connu, je pense que ça va être très difficile », a-t-il averti.
Il a salué le récent décret du Chef de l’Etat limogeant les directeurs généraux de l’EDG, la SONAP, l’ANAIM parce que selon lui, tout administrateur a une obligation de résultat dans certains secteurs.
« S’il n’y a pas de résultats, on doit vous remplacer. Donc, c’est ce qui s’est passé et il faut saluer. J’espère que dans la nomination des nouveaux directeurs, le CNRD prendra compte du critère des personnes qui peuvent apporter des résultats. Je crois que c’est ce qu’il faut faire dorénavant. Ceux qui sont dans des domaines très sensibles, où on attend des résultats telle que la desserte de l’électricité, on ne peut pas avoir deux (2) barrages comme Souapiti et Kaléta et ne pas avoir de l’électricité. On dira certainement ce qui s’est passé avec les cuves de pétrole qu’il y a un problème à ce niveau, je dirais non. A partir du moment que vous avez trouvé des solutions au niveau de ces cuves-là, il faudrait que cette gestion-là s’adapte ailleurs. On ne peut pas permettre à des personnes qui sont capables de pouvoir donner des résultats de faillir », a-t-il laissé entendre.
AGP/19/03/024 AOK/AND