Conakry, 22 Fév. (AGP)- Le président du parti de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD), Pépé Francis Haba, a accordé un entretien à l’AGP, mercredi 21 février 2024 à Conakry, au cours duquel, il s’est exprimé sur la dissolution du gouvernement de Dr Bernard Goumou et tant d’autres sujets qui défraient la chronique en Guinée.
A l’entame, M. Haba a dit qu’il a été personnellement surpris de cette nouvelle parce que, selon lui, le président de la transition est très attachant, et il est attaché à ces ministres qu’il nomme.
« Je pense que ces derniers temps, on avait l’impression qu’il y avait un certain nombre de dysfonctionnements dans le gouvernement compte tenu de quelques bisbilles. Comme ce que nous avons appris via les réseaux sociaux et aussi les femmes dans les quartiers qui se sont levées pour demander l’amélioration des conditions de vie. C’est-à-dire que la grogne sociale montait, les syndicats aussi ont déposé un préavis de grève. Par rapport à tous ces éléments et compte tenu d’un contexte économique très difficile, il fallait qu’il prenne ses responsabilités. Je pense que c’est ce qu’il a fait. Et cette responsabilité, je pense que c’est pour donner un nouvel espoir au peuple de Guinée. Il a déjà travaillé avec ce gouvernement déjà pendant deux (2) ans, je pense qu’il a certainement compris que c’était le moment pour lui d’insuffler un nouvel espoir en prenant la décision de dissoudre le gouvernement Goumou », a-t-il soutenu.
S’agissant de leur collaboration avec le nouveau gouvernement qui sera mis en place, M. Pépé Francis a indiqué qu’en tant qu’homme politique, il serait difficile pour eux de faire partie de ce nouveau gouvernement. Il poursuit en disant : « Ce qu’il faut reconnaître quand un tel problème est posé, nous discutons au niveau de notre état-major et parfois il est très difficile de dire non quand on appelle pour servir son pays. Si nous créons nos formations politiques, c’est pour compétir, arriver au pouvoir et gérer le pays ».
En outre, notre interlocuteur a notifié qu’ils (formations politiques) ont besoin d’un gouvernement de mission, d’un premier ministre qui a de l’expérience pour que les ministres qui seront nommés, puissent directement s’attaquer au travail d’amélioration du panier de la ménagère, d’amélioration des conditions de vie du peuple de Guinée, de bonne gouvernance, de dialogue social et surtout un gouvernement qui va travailler la main dans la main avec tous les acteurs sociaux politiques pour exécuter les différentes résolutions du cadre de dialogue pour que le pays puisse retourner à l’ordre constitutionnel.
Pour clore, M. Haba a ajouté que le président de la transition doit comprendre que le peuple de Guinée tire le diable par la queue.
« C’est vrai que la communauté internationale ne nous aide pas, on a notre dépôt principal d’hydrocarbure qui a pris feu il n’y a pas longtemps. Cela a joué sur tous les secteurs socio-économiques du pays. Malgré cela, je souhaite en tout cas que l’une de ses priorités, comme lui-même l’a dit, soit une priorité sociale. Il faut qu’il fasse tout pour que dans les quartiers, les villages, les districts, les guinéens petit à petit puissent profiter des immenses richesses de notre pays. Et surtout il faut continuer la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite. Comme il l’a commencé au départ avec les acteurs sociopolitiques, petit à petit, nous devons nous diriger vers l’organisation des élections pour le retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il conclu.
AGP/22/02/024 AOK/CM